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lundi 28 mars 2011

Arrivée à San Mateo




26 mars 2011


Nous avons remonté la Rivière St-John facilement et agréablement, nous avons passé quelques jours au quai public en plein centre-ville de Jacksonville. En semaine les nuits sont plus calmes et nous y dormons bien contrairement aux jours de fin de semaine qui sont bruyants avec de la musique jusqu’aux petites heures du matin. Nous avons rencontré plusieurs bateaux qui se dirigeaient à la marina de Green Cove. Le pont de 47 pieds en empêche plusieurs de passé pour se rendre chez Gibson Dry Dock, par contre Green Cove Spring est une marina intéressante et abordable. Nous avons profité de cet arrêt pour faire quelques travaux. J’ai donc ajouté du vernis sur mes boiseries extérieures sous un soleil radieux. La météo est très agréable, autour de 30° le jour et 18° la nuit. L’air est sec et c’est vraiment parfait! Nous avons reçu la visite des agents de douanes, super sympathiques. Ils nous ont demandé nos passeports mais l’un d’eux semblait plus intéressé de savoir comment ça coutait un trip comme ça en voilier tous l’hiver et combien de personnes pouvaient loger dans un bateau comme le nôtre. Il semblait sur le point d’acheter un bateau et faire un voyage dans ce genre. C’était plus une visite de courtoisie.

 
Nous larguons les amarres le 26 mars à 10h00 avec la marée montante. Il y avait des pointes de vent de 18 à 22 nœuds et cela nous a permis de mettre la voile au largue durant presque tout le trajet. Nous nous sommes arrêtés au quai public de Palatka ou nous avons dégusté nos derniers steaks de ce magnifique thon que nous avons attrapé au large de la côte de la Floride. Jeremy a pu voir nager un lamantin, nous ignorions qu’il y en avait jusqu’ici. Dès le lendemain matin nous nous sommes dirigés à notre marina qui est à 3 miles de là. Nous savons qu’il y a une forte concentration d’alligators ici et on avise les gens qui promènent leur chien de ne pas les laisser trop s’approcher du bord de la rive…! Ça pourrait leur être fatal!
 
Nous avons pu en admirer un jeune alligator dans le petit lac au bout du canal de la marina. Kevin, un résident de la place, nous a dit qu’on pouvait les attirer avec un flotteur de ligne à pêche mais sans hameçon pour ne pas les blesser. On le lance et on le ramène comme si on pêchait. Deux alligators sont apparus et l’un d’eux s’est approché et a tenté de croquer le flotteur rouge et blanc sous les yeux de Jay qui le trouvait très mignon. Parfois ils poursuivent le flotteur en voulant le dévorer et viennent même jusque tout près de la berge pour manger des morceaux de pain. Un jeune d’ici les attrape à l’occasion et les met dans le cockpit de certains bateaux pour faire une blague! Ce ne sont que des bébés mais quand même, ça doit donner une bonne frousse quand tu arrive et que tu vois ça dans ton cockpit! Jay aime bien l’idée en tout cas!
 
 Les couchers de soleil ici sont magnifiques et cette marina est très paisible. La végétation et luxuriantes avec ces chênes géants décorées de mousse espagnole, il y a des dindes sauvages qui se promènent un peu partout et comme nous sommes au printemps, les mâles font une parade magnifique au milieu du terrain de la marina et nous pouvons les voir  se pavaner en déployant leur queue en éventail et gonfler leur poitrine en gloussant. Ils sont très gracieux. 


Nous sortirons le bateau de l’eau mardi et c’est ainsi que s’achève notre périple cette année. Nous avions passé si rapidement dans les Exumas la dernière fois quand nous nous sommes rendus jusqu’à Saint-Martin que nous voulions nous y attarder cet hiver. Nous sommes ravis de notre voyage et des rencontres que nous y avons faites. Les Exumas comportent des îles particulières,  certaines vierges et paradisiaques avec leurs plages de sable fin, les poissons colorés et cette eau émeraude et cristalline qui s’étant du début des Bahamas jusqu’aux Turk’n Caicos. Malgré qu’il y ait de plus en plus de monde, ça reste quand même épargné des bateaux de croisière et des cohues de touriste. Magnifique à découvrir.


 
 


dimanche 27 mars 2011

CRUISING PERMIT

Suite à nos formalités à Ste-Augustine, nous avons obtenu les informations concernant ce  fameux permis de navigation aux États-Unis.

Premièrement, le nôtre était échu depuis 2008 et nous ne l’avions pas renouvelé pour la simple raison que le bateau n’est pas sorti des États-Unis depuis cette date. Je l’avais demandé aux douanes de Rouses Point l’été dernier avant de me rendre à New York et le douanier m’avait dit que je devais aller faire le tour de la bouée, qui délimitait le territoire Canadien, et revenir sans avoir à aller  faire les formalités Canadiennes. J’avais juste à sortir des eaux Américaines. Il nous a dit cela sur un ton complètement désintéressé en ayant l’air de dire « allez-y si vous avez du temps à perdre! ».

J’ai donc laissé tomber cette procédure qui nous a semblée inutile et je suis partie en direction de New-York par la Rivière Hudson. J’ai eu la visite des Coast Guard pour fin de vérification en arrivant près de New-York, au port de Nyack pour être exacte. Les officiers m’ont demandé si j’avais ce « Cruising Permit ».  Je leur ai expliqué que non car j’avais passé la frontière en voiture et que le bateau était aux États-Unis en permanence. Ils m’ont donné un certificat de conformité et tout était en bonne et dû forme selon eux, aucun frais et rien ne semblait irrégulier, pas même une recommandation.  Le trajet jusqu’en Floride à très bien été et nous n’avons eu aucun problème malgré les nombreux ports que nous avons visité.

Cet hiver en revenant des Bahamas, le douanier nous l’a demandé et comme nous ne l’avions pas depuis 2008, nous lui avons réitéré que le bateau était resté au USA jusqu`à cette année car nous arrivions des Bahamas. Il a recherché le numéro de notre ancien Cruising Permit, ça a été un peu long car le douanier qui l’avait fait à l’époque avait entré le nom sans espace, soit dans un seul mot. Une fois trouvé, parfait pour le renouvelé. Il n’y avait aucun problème a ce que nous ayons navigué tout ce temps aux « States » sans l’avoir. J’ai donc posé la question, à quoi ça sert de l’avoir? Et quelles en sont les conséquences?

Voici la réponse du douanier :

Un « Cruising Permit » c’est un genre de « Visa Boat » Donc un visa de passage pour le bateau. Il ne peut pas être renouvelé tant qu’il n’est pas échu et peut l'être pour un maximum d’un an. Il nous a recommandé de toujours garder le numéro de notre Cruising Permit même échu, ça facilite le renouvellement. Donc, s’il est échu et que nous décidions de rester un hiver en Floride, cela veut dire que nous devrions nous rapporter et avoir à payer les frais d’entrée dans chaque port que nous visiterions, soit environ 39$, en admettant que vous vous rapportiez à tous les ports car ce n’est pas une formalité de rigueur. Par contre, si nous restons autour du même port ou que nous quittions ce même port directement pour les Bahamas par exemple, il n’y a pas de problème, nous n’en avons pas besoin. Si nous ne l’avons pas et que nous nous déplacions d’un port à l’autre, dans le pire des scénarios nous pourrions essuyer les frais d’entrée et de sortie pour chaque port visités avec l'obligation de nous y rapporter, sans autre conséquence.

Le douanier nous a donc suggéré de renouvelé le nôtre pour 8 mois pour que lorsque nous reviendrons en décembre prochain, il soit toujours valide mais qu’à notre retour en Mars, il soit échu. De cette manière nous pourrons le renouvelé chaque année en déboursant la modique somme de 19$ et éviter des frais que,soit dis en passant, nous n’avons jamais eu à essuyer.

Le douanier nous a donc suggéré de renouvelé le nôtre pour 8 mois pour que lorsque nous reviendrons en décembre prochain, il soit toujours valide mais qu’à notre retour en Mars, il soit échu. De cette manière nous pourrons le renouvelé chaque année en déboursant la modique somme de 19$ et éviter des frais que,soit dis en passant, nous n’avons jamais eu à essuyer.

Quelques jours plus tard, nous avons été visités au quai public de Jacksonville par des agents des douanes, ceux-ci ont demandé nos passeports et les enregistrements du bateau, ils ne nous ont jamais demandé le « cruising permit » et nous étions pourtant dans un port différent. Nous venions de le renouvelé et il ne nous ait pas plus demandé. Par contre nous aurons la tranquillité d’esprit de faire les choses comme il se doit.

Voilà qui pourra aider, nous l’espérons, les plaisanciers comme nous à y voir plus claire.

Aujourd'hui 12 mars 2012, je pose la même question aux douaniers de Cape Canaveral lors du renouvellement de notre "Cruising permit".

Les douaniers nous ont réitéré la même chose qu'à St-Augustine. Ce "Cruising permit" est pour éviter d'avoir à te rapporter à tous les ports et de payer les frais d'entrée et de sortie. Une amende pourrait être donné à celui qui se déplace d'un port à l'autre sans l'avoir et qui ne se rapporte pas. Montant: ??? les douanier ne le savais même pas!:hein:

mardi 22 mars 2011

Jacksonville

Nous quittons le mouillage de Ste-Augustine sous un magnifique levé du soleil. Il fera beau, il faut dire que nous avons été choyés, il a fait beau tout l'hiver. Nous reviendra l'an prochain pour cette magnifique escale à Ste-Augustine avant de se diriger à nouveau vers le Sud. Une amie m'a fait rire en me mentionnant qu'il y avait encore de la neige au Québec et qu'elle pensait qu'il en resterait pour notre retour, elle m'a écrit "tu sais ce sont ces petites particules blanches qui tombent du ciel!" Nous devons avouer que ça ne nous a pas manqué.

Nous sommes partis à marée montante et avons profité du courant pour nous diriger vers la rivière St-John et ensuite, cap sur Jacksonville. Nous naviguons à moteur dans l'intracostal que nous n'affectionnons pas tellement. Au moins nous avons fait tout le trajet de la Floride par le large, ce qui est nettement plus intéressant. Pas de mille et un pont à faire ouvrir et de trafique qui passe et vous font des vagues incroyables menaçant de jeter votre dîner par terre au passage. Nous sommes arrivée pour le souper au quai public en plein centre-ville. Nous irons visiter un peu les environs avant de nous diriger à notre marina à San Mateo.

Visite de la ville historique

Saint Augustine est la plus ancienne ville des États-Unis, fondée par les Espagnols en 1565. Nous avons visité cette charmante ville que ressemble à une petite ville-musée. À ce qu’il paraît, la plage d’Anastasia Island est paradisiaque. Mais nous avons profité de plages si magnifiques dans les Bahamas que nous préférons explorer le centre historique de la ville. 














Le quartier abrite de vieilles maisons de bois, des échoppes centenaires et plusieurs boutiques touristiques. Des terrasses, "wine tasting bistro", chocolaterie, boulangerie etc. etc. La rue principale, Saint Georges Street, est entièrement vouée aux piétons. Par contre, à mesure que l’on découvre les petites ruelles du coin et ses lieux insolites, on a l’impression de reculer dans le temps au milieu de nombreux artisans, de calèches  et de gens costumés partout dans les bistros, boutiques et terrasses. L’architecture historique avec ses villas espagnoles aux jardins luxuriants sont magnifiques. Le « Flagler College » est un incontournable à visiter. Escale TRÈS attrayante, nous avons bien aimé cette cité où il a tant à voire et à goûter. La marina est super avec très belle douche et buanderie incluant un salon avec accès internet. Rapport qualité prix excellent.




Formalités d'entrée à Ste-Augustine

Nous arrivons des Bahamas et devons faire nos douanes à l'arrivée. Nous hissons le pavillon jaune qui indique que nous n’avons pas encore fait nos formalités. Habituellement, le capitaine se rend à terre avec tous les passeports des membres de l’équipage et fait les formalités pour tous. Pierre s’est donc à la Marina Municipale et avait déjà avisé celle-ci par VHF de notre arrivée en territoire Américain. On informe Pierre qu’il doit téléphoner au bureau des douanes de Ste-Augustine. Les douaniers ne se déplacent pas toujours ici et dit à Pierre qu’il doit commencer par téléphoner à Miami pour faire l’entrée du bateau. Ensuite, comme il est un peu plus de 18h00 on nous octroie 24 heures pour nous rendre tous les trois à l’aéroport de Ste-Augustine pour terminer nos formalités.

Le lendemain nous avons pris un taxi pour nous rendre à l’aéroport qui est tout près. De l’extérieur le taxi semblait bien, il était blanc avec des logos noirs. Lorsque j’ai ouvert la portière j’ai eu un bref instant de recul, mes yeux se sont posés sur des siège en cuir beige déchirés et sales, le tissu de la voute et des pare-soleils tombaient en lambeaux. Il y avait une affiche non fumeur mais le cendrier arrière débordait de mégots. Les vitres était jaunit par la fumée de tabac et ça empestait la cigarette.  Il y avait des traces de doigts crasseux sur l’intérieur des portières et sur le dessus des dossiers des banquettes avant. Jamais vue une voiture public dans un état aussi dégoutant!  J’osais à peine bouger et 11$ plus tard, nous arrivions à bon port et nous sortions enfin de ce véhicule infect.

Le douanier nous attendait. Nous avons rempli les papiers et lorsque le douanier nous a demandé ce que nous rapportions tout était Ok jusqu’à ce que je mentionne... deux misérables citrons qui avaient pourtant une petite étiquette de provenance des USA. Il a fait tout un cinéma pour nous dire qu’il devait les récupérer, je lui ai mentionné qu’ils venaient des USA. Il a répondu, « oui mais ils sont allés au Bahamas » Je me disais dans ma tête que ce serait bien plus simple s’il venait directement au bateau comme dans la plupart des ports mais je me suis abstinu de tout commentaire et me suis contentée de sourire.

Bref, après son spectacle d’autorité ultime il n’a plus jamais reparlé des agrumes en questions et nous a souhaité un bon séjour comme s’il ne s’était jamais rien dit sur ces ridicules citrons. Il a aussi eu la gentillesse de tout nous expliquer concernant les « cruising permit ». Pour ceux que ça intéresse, je donnerai les détails dans un prochain message ainsi que sur le site du réseau du capitaine.



En sortant, un homme nommé David était là. Il possède trois avions et était venue faire chercher une licence de vol pour aller au Bahamas avec un de ses avions. Il nous a offert de nous raccompagner jusqu’à la marina dans une Mercedes splendide! J’ai sauté sur l’occasion et ai annulé avec la plus grande joie le taxi de l’horreur qui devait venir nous reprendre. Il nous a proposé d’aller voir ses « jouets » Jeremy et Pierre était emballés d’aller voir ça. Il était capitaine de bateau, transporteur de conteneur et est maintenant pilote d’avion. Il nous a fait visiter ses avions qui sont très belles. Beau métier quand même! Ça a bien intéressé Jeremy qui commence à penser au métier qu’il aimerait pratiquer plus tard.

dimanche 20 mars 2011

Arrivée à Ste-Augustine

Nous sommes toujours en navigation, le vent s'est levé, de 9-13 nœuds du Sud et nous a permis de monter les voiles. Nous naviguons vent arrière avec les houles qui nous pousse légèrement. La nuit sera agréable. Jeremy nous propose de faire le premier quart de nuit, il aime bien se coucher tard. Il nous assure qu'il n'y a pas de problème avec les voiles et qu'il sait quoi faire si nous croisons des bateaux. Il connait bien ses feux de navigation et sait reconnaitre les bateaux que nous croisons ainsi que la direction dans laquelle ils se déplacent grâce à leurs feux de navigation.

Parfait, nous décidons d'aller nous coucher et de dormir sur nos deux oreilles. Jay s'est donc préparé quelques films et a réglé son Ipod pour qu'il sonne à tous les 15 minutes. Il va donc jeter un coup d'œil à l'extérieur à cet intervalle. Pierre s'est couché à 20h et j'ai suivie à 22h00. Jay devra réveiller Pierre pour le quart suivant. 

Quel ne fût pas ma surprise lorsque je me réveille à 4h00 du matin de voir Jay dehors en train d'ajuster les voiles. Comme ce devait être mon quart je me suis réveillé automatiquement. Il me dit qu'il était en forme et était content d'avoir pu visionner des films toute la nuit. Il est fatigué maintenant et s'apprêtait à réveiller Pierre tel que prévue pour le quart suivant. Wow! je suis retourner me coucher et me suis levé à 2 heures plus tard en pleine forme. Quel bon équipier notre fils! Il a dormi jusqu'à 15h et était content d'apprendre que nous arrivions.

L'entrée de l' "Inlet" de Ste-Augustine n'est pas sur les cartes de navigation en raison que les hauts fonds bougent. Par contre, il est assez facile d'y entrer car le canal est balisée, il faut prendre bien garde de suivre les bouées et les houles de l'Est peuvent parfois rendre l'entrée impressionnantes. Nous y sommes entrés à l'étale et à marée haute juste avant le coucher du soleil. L'éclat de celui-ci sur l'eau rendait difficile l'identification de la couleur des bouées. Mais les déferlantes qui bordaient la côte tout près de nous nous indiquait bien qu'il fallait laisser les bouées que nous voyions à bâbord.

Nous avons pris un mouillage à la marina municipale et nous sommes rapporter, nous devrons faire nos douanes demain.

La Traversée du Gulf Stream

16 mars en navigation

Ce matin à 8h00, nous sommes en plein Gulf Stream. De l’eau turquoise des Bahamas nous passons maintenant à l’eau bleue saphir de ce Gulf si vivant. Pierre a installé les lignes à pêche durant son quart dès la première lueur du jour. Un pêcheur chevronné de Nassau nous a conseillé quelques leurres pour attraper du thon.

Un peu avant midi, une des ligne se met a se dérouler! Viiite! Nous avons une prise! Pierre ramène la ligne difficilement, nous commençons à voir une tâche blanche argentée sous l’eau qui s’agite dans tous les sens. Au même moment des dauphins arrivent et semblent venir voir ce qu’on a pris. D'un saut, Jeremy  s'empare  de l’épuisette pour aider Pierre à prendre le poisson. Qu’est-ce que c’est?

À Notre plus grande joie il s’agit d’un thon, un « Skipjack Tuna ». Un beau gros, nous disons d’environ 30 lb mais comme nous n’avons pas de balance pour le confirmer nous nous contentons de prouver nos dires avec les photos. Nous nous sommes promis d’acheter un balance pour l’an prochain.
 
La chair de ce poisson est aussi rouge qu’une tranche de bœuf, nous n’avons attrapé qu’une seule fois ce genre de thon et beaucoup plus petit. De plus, un autre poisson avait pris une bouchée dessus, il ne nous en était resté que la moitié. Nous pourrons nous faire des bons steaks de thon et des sushis. Nous en aurons pour plusieurs repas.

Pierre vient à peine de terminé d’arranger le premier poisson que nous avons une autre touche. Pas possible! Pierre ramène la deuxième ligne et c’est un autre thon, pareil au premier! Il tente de le soulever mais n’attend pas que Jeremy arrive avec le filet, il l’échappe et celui-ci retourne à la mer.

Finalement en regardant le contenu du sac qui contient les morceaux du premier thon nous fait réaliser que la deuxième prises aurait été de trop. Par contre, Nous aurions pu partager avec d’autres plaisanciers en arrivant, ce sera pour une autre fois. Pour ma part je suis comblée, moi qui raffole des sushis.

Le soir venu nous sommes rendus à la hauteur de Cap Canaveral. Nous avançons bien et la mer est d'huile, on navigue donc à moteur mais c'est très agréable tout de même et la mer grouille de vie. La surface de la mer est si lisse qu’on aperçoit tout de suite le moindre mouvement. Nous avons vue plusieurs grosses tortues de mer, je dois dire que nous n’en avons jamais vue autant en Floride. 

 
Nous apercevons un aileron noir au loin, peut-être un dauphin, il replonge et refait surface plus près et se dirige vers nos lignes, nous voyons que ça ressemble plus à un requin car c’est plus gros. On le voit finalement émergeant juste derrière nos lignes à pêche, cette fois on voit nettement tout le dos du poisson, il a deux nageoires dorsales, la première très longue et effilée semblable à celle d’un épaulard et une autre plus courte près de la queue, la forme de la queue ne ment pas, c’est bel et bien un requin et en se fiant à la largeur de notre bateau celui doit bien faire au moins 15 pieds. Selon notre documentation à bord et ce que nous en avons vue, il s’agirait d’un (Great Hammerhead) grand requin marteau, celui-ci peut mesurer jusqu'à 20 pieds. Il a tournoyé derrière le bateau et a replongé. Aussitôt un banc de poissons argentés s’est mis à sauter et à bouillonner tout près du bateaux. Nous aimons bien naviguer sur des calmes plats parfois car on voit tant de vie.  

Un peu plus tard, des dauphins sont venus danser avec l’étrave du bateau comme chaque fois on ne peut quitter le pont tant qu’ils sont là, ils sont si magnifiques. Plusieurs « Portuguese man-of-war » flottaient à la dérive un peu partout durant tout le trajet. Un genre de méduse qui flotte et laisse trainer ses tentacule sous l'eau. Celle-ci peut infliger de graves brûlures au nageurs. 
 




Nous serons à Ste-Augustine demain en fin de journée.

samedi 19 mars 2011

Navigation de Freeport à Ste-Augustine

15 mars 2011

Nous avons quitté le port Lucaya à 18h0 après avoir été voir le tournoi de pêche, finalement il y avait des gros poissons, mais rien que nous n’ayons pas déjà vu. Je pense que Jeremy s’attendait à voir des prises plus imposantes. Comme nous pêchons souvent au large nous avons ce genre de prise.

 
Nous sortons du port sous un coucher de soleil magnifique, la nuit promet d’être belle.

Il est 2h00 du matin, nous sommes en navigation vers la Floride, je viens de prendre mon quart après celui de Jeremy, il fait chaud et la nuit est belle.

La mer est calme, la brise légère et il y a une belle lune cette nuit dans un ciel sans nuage. Elle n'est pas pleine mais elle éclaire si bien la surface de la mer qu'on voit presqu'aussi bien qu'en plein jour. J'ai connu plus de navigation sans lune, où il fait si noir qu'on ne voit rien d'autre que les étoiles et le noir partout. C'est différent et très relaxant cette douce lumière blanche.

Je vais bientôt entrer dans le tumultueux Gulf Stream, il est si chaud qu'on sent l'air environnant se réchauffer en y entrant. Ce Gulf est parfois capricieux mais lorsque l'on attend la météo appropriée il est magnifique avec sa température et ses poissons propre à lui. Nous y sortirons les lignes à pêche d'ailleurs. J'ai croisé quelques bateaux de croisière au départ avec le couché du soleil mais en ce moment je suis comme seule au monde au milieu de nul part et mes hommes dorment. Cette année nous n'avons pas navigué de nuit et je constate que cela me manquait. Attend, je dois aller mettre le nez dehors pour voir s'il n'y aurait pas un autre navire qui apparaît au loin et serait sur ma route...

Bon, voilà! Il y a une lumière au loin je vais voir ce que c'est tout à l'heure. Nous avons 48 heures de navigation à faire pour entrer à Ste-Augustine, c'est tout près de notre marina à San Mateo et Jeremy veut passer un peu de temps dans cette charmante ville. Ste-Augustine  est un ville ancestrale touristique et très animée.

Je retourne voir où est rendu le point lumineux au large… Bon, c'est un énorme paquebot qui a croisé notre route au loin. Je perçois sa lumière bâbord alors je sais qu’il est passé et  qu'il s’éloigne maintenant. Tout est sous contrôle!

mardi 15 mars 2011

FREEPORT, PORT LUCAYA




Escale très intéressante et relaxante, l’île Grand Bahamas est de toute beauté! La plus luxuriante que nous ayons vue cet hiver. Il y a beaucoup de vie, de fleurs et de verdure. Il y a des piscines et spa desquels on peut profiter. Le Port Lucaya est superbe, il y a plusieurs boutiques et restaurants pour tous les goûts et c’est assez achalandé, autant par les locaux  que par les touristes. Il y a quelques Hôtel et c’est tout près d’une plage magnifique.




 




Il y avait un tournoi de pêche cette semaine à la marina, cette activité est très populaire et les bateaux de pêche sont d’un luxe incroyable, d’un blanc brillant immaculé et les moulinets sont dorés et tout semble sortir d’une salle d’exposition, des vrais bijoux. Nous également été visiter un vieux voilier en ferrociment, un genre de bateau de pirate de l’ancien temps.


Pas très spectaculaire mais attrayant. Nous avons été faire un tour en bus, les gens sont très sympathiques. C’est une île plus développé et assez urbaine comparativement aux Exhuma qui sont très rustiques. Il faut dire qu’on est tout près de la Floride.  Il y a plus de choix à l’épicerie et c’est un peu plus abordable.
L’ancrage dans le port est très protégé et malgré la marée il n’y a pas de courant. Les nuits sont donc calme et cela nous a permit de bien nous reposer pour traversée en Floride.

Nous partons aujourd’hui même avec une belle fenêtre météo pour le Gulf Stream. Nous comptons nous rendre directement à Ste-Augustine et ainsi éviter le long trajet dans l’Intra Costal.


 













samedi 12 mars 2011

Stirrup Cay à Port Lucaya, Freeport



Nous levons l'ancre de Stirrup Cay dès 6h00 pour nous rendre au Port Lucaya. Nous avons passé une nuit incroyablement calme, très bon ancrage pour ceux qui on peut de tirant d'eau, soit pas plus de 5 pieds. Le lever du jour est magnifique et la navigation est sensiblement comme hier, au largue mais comme le vent est plus faible nous devons ajouter le moteur. À mi-chemin nous avons un vent parfait et avons pu terminer notre route sous voile avec une moyenne de 6 nœuds. Navigation des plus confortables. Nous avions 50 miles de parcouru sur les 56 miles à faire , c'était la journée parfait qui vous rappel pourquoi vous aimez tant naviguer en mer lorsque nous apercevons un ciel gris bleu foncé devant nous. Nous démarrons le moteur pour faire le dernier 6 miles le plus rapidement possible car la forme des nuages qui semblent apporter du froid n’a rien de rassurant. Il est vrai qu’on annonce un front froid mais seulement pour demain et cela nous semble gros pour être un grain.

Nous avons fait à peine un demi mile que nous décidons d’affaler les voiles au cas où. À peine Pierre et Jay ont fini que le vent tourne et vient directement du Nord, la température chute d’entre 5 et 10 degré. On sent le souffle du Nord et le grain nous frappe de plein fouet. Quand je pense que nous sommes juste devant l’entrée de Port lucaya, une heure de plus et nous étions ancré et protégé.

Je tente de garder le cap pendant que Pierre et Jay s’active a fermer le cockpit avec les panneaux (full enclosure) pour ne pas recevoir les déferlantes en pleine gueule. Le vent est très fort passant de 20 à 40 nœuds et les houles se forment très rapidement et deviennent très courtes, c’est normal durant un grain mais à ce point nous n’avons jamais vue ça! En général un grain à une durée de 15 à 25 minutes et le calme revient. Nous n’avons jamais eu un grain de cette intensité, il a duré plus d’une heure et nous avions du mal à avancer. Les déferlantes passaient par-dessus tout le bateau et la vague est montée jusqu’à 6 pieds à certain moment, heureusement que nous avions l’abri de cockpit, malgré que celui-ci suintait un peu, nous étions tout de même au sec et à l’abri. Je ne peux m’empêcher d’imaginer ce que doivent ressentir ceux qui se sont retrouver dans des éléments du double d’intensité et qui durait plusieurs jours. Nous avons pris quelques photos et vidéos pour démontrer ce à quoi ça pouvait ressembler mais cela ne rend pas justice, on dirait qu’il ne se passe absolument rien sur les photos. Finalement, nous sommes arrivées, le vent baisse radicalement et le soleil sort, c’est fini! Le bateau s’est très bien comporté et nous nous y sentons toujours en sécurité, c’est juste que c’était un peu… comment dirais-je?  … Pas mal rock’n roll!  

 
L’entrée dans le magnifique port Lucaya s’est faite comme s’il ne s’était absolument rien passé et nous nous sommes ancrés juste à côté d'un autre bateau québécois à 17h00.

Nous avons dégusté la cigale de mer prise par Jeremy, ce crustacé dont nous ne connaissions pas l’existence s’avère délicieux.

 
LATITUDE: 26-31.05N
LONGITUDE: 078-37.87W

Journal de bord de Jeremy


La pêche à Stirrup Cay

 
Le 9 mars 2011. Nous venons de jeté l’ancre à Stirrup Cay après une belle journée de navigation à voile chaude et ensoleillée mais venteuse. Mon père et moi décidons d’aller à la pêche pour la dernière fois cet hiver.  Nous prenons le Dinghy,  qui est un petit bateau pneumatique à moteur hors-bord, c’est un peu comme notre voiture.

  Nous nous dirigeons vers un récif près du passage pour prendre la mer.  Une fois arrivée nous enfilons nos kits d’apnée et sautons à l’eau armés de nos slings, ce genre de harpon manuel munit d’un élastique qui fonctionne avec le principe d’une fronde. Comme il y avait du vent, l’eau était un peu brouillée par les houles.  Il y avait plusieurs petits poissons multicolores mais rien d’intéressant pour la pêche. 

 Nous nagions pour aller voir plus loin quand tout à coup! Je me retourne et je vois un énorme« lemon Shark » devant moi, il devait mesurer environ 8 pieds. Il était là, magnifique, face à moi,  je voyais sa tête et ses gros yeux regardaient ma sling, d’un léger coup de queue il s’est avancé pour mieux la voir, si j’avais tendu la main j’aurais pu le toucher! J’étais très impressionné mais je n’avais pas peur, j’étais plutôt contemplatif devant cet animal méconnu à cause des medias et des films qui font peur au monde  avec leurs histoires de requin mangeur d’homme. Un bon documentaire à voir pour démystifier la réputation des requins est « Water Shark » ou SOS Requin en français, on y mentionne : Alors que seulement 5 personnes meurent d’une morsure de requin par année, 100 sont tués par les éléphants et les tigres, 22 000 par les drogues illégales, 1 200 000 par les accidents de la route et 8 000 000 par la famine. Après avoir regardé le bout de ma sling probablement pour voir si j’avais un poisson, une proie facile, il est reparti.

Ensuite, nous avons changé de coin de pêche plus à l’abri des houles et où il y avait beaucoup d’herbe marine. Nous y avons trouvé une petite langouste et un lambi (conch) de taille moyenne. Nous avons continué à nager,  j’ai vue une jolie petite crevette bleue et blanche et dans une crevasse tout près j’ai cru voir une langouste, bizarre car habituellement on voit les antennes mais cette fois je ne voyais que la queue et la couleur n’était pas pareil. J’ai plongé pour mieux voir mais je ne voyais toujours juste la queue alors j’ai demandé à mon père de venir voir. En regardant mieux nous nous sommes rendu compte que c’était une cigale de mer. C’était la première fois que j’en voyais une! C’est très étrange, ça a le corps plat et il y a des drôles de pattes oranges flash en dessous qui ressemblent à des petites pattes de crabe et ça goute un mixte de crabe et de langouste.

J’ai beaucoup aimé tout ce que j’ai appris dans les Bahamas.

Jeremy