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vendredi 18 janvier 2013

Georgetown

Nous quittons Lee Stocking pour nous rendre à Georgetown. La navigation s’est très bien passée. Une belle journée ensoleillée. Le trajet se fait facilement et nous prenons une grosse daurade de 45 pouces, elle pèse 10 livres. Elle mord à notre ligne juste en rentrant. C’est à croire qu’elles nous attendent dans les passages entre les îles. Par contre ici, l'entrée est large et facile, on la laisse trainer un moment avant de la ramener car sinon celle-ci saute et réussissent à se libérer de l'ameçon. Ça a pris une heure pour qu'elle se fatigue et que Pierre puisse la sortir. Un catamaran nous suivait et semblait se demander pourquoi nous n’avancions pas et faisions des zigzag. Il me regarde et me fait signe de me tasser un peu pour suivre le canal. Il est passé très près sur tribord pendant que Pierre maintenait notre prise qui se débattait encore au fond du cockpit. Pierre a alors soulevé la daurade pour la montrer au 4 gars qui se trouvaient sur le cata. Ils se sont mis à applaudir et à siffler, Pierre était pas mal fier. Très belle prise en effet. Ce poisson est si délicieux.


Nous nous ancrons devant le Chat’n Chill et allons visiter nos amis Bahamien qui sont sur leur voilier pour le week-end. Ils nous attendent et nous sommes très heureux de les retrouver.

Les Exhumas sont magnifiques, on ne se lasse pas de ses paysages et de la faune environnante.

jeudi 17 janvier 2013

Entrée rocambolesque à Lee stocking

Nous quittons Rudder Cay pour nous rendre dans une baie un peu plus loin avant Georgetown. Nous passons le « cut » qui est très tumultueux. Nous sommes dans une vraie soupe en ébulition mais heureusement ça ne dure que quelques minutes et une fois dehors, la mer est confortable. Nous hissons la grande voile et jetons la ligne à l’eau. Le trajet se passe très bien avec quelques poissons volants qui survol les flots à notre rencontre. Nous avons un appel de « Furteur » Celui-ci vient d’attraper sa première prise à la pêche à la traine. Un magnifique thon « Skipjack Tuna », dont la chaire rouge est délicieuse.
Nous sommes tout près de notre destination et le trajet s’est fait rapidement. Nous sommes en approche de l’entrée du Cut de Lee Stocking. Je suis en train de me dire que nous n’aurons rien pris aujourd’hui. Un peu déçu, je jette un coup d’œil vers l’arrière du bateau pour vérifier la ligne et… OUI! Nous avons quelque chose! Tu parles, nous sommes à l’entrée du « cut », c’est comme pas vraiment le bon moment mais c’est super quand même. On affale la grande voile avec le poisson qui tire sur la ligne à l’arrière, pas le choix d’attendre qu’il se fatigue. Un grain arrive au même moment et un autre plaisancier s’engage dans le cut et se rapproche menaçant se prendre dans notre ligne. Pierre enroule la ligne mais le poisson est encore trop vigoureux et risque de se déprendre. Je tiens le cap et tente de communiquer avec le plaisancier arrière alors qu’on s’engage dans le cut. Le plaisancier ne nous reçoit pas alors nous lui faisons des signes à l’arrière. Il comprend et s’écarte avant de se prendre dans la ligne. Pierre réussit à ramener le poisson juste après le « cut » c’est une daurade. La pluie cesse, le vent diminue et tout se calme. Toute une entrée à Lee Stocking. 
 
Nous terminons la journée à la pêche et partageons nos « glass eyes snapper » avec d’autres plaisanciers. Très bel ancrage.

mercredi 16 janvier 2013

Plongée à Rudder Cay

Nous allons plonger près d’un beau récif dans le "cut" de Rudder Cay. Il y a des poissons multicolores qui nagent en groupe au gré du courant. Je voie une raie qui est ensevelit sous le sable juste sous le dinghy. On la distingue seulement en raison de ses deux gros yeux noir devant sa tête qui ressemble à un monticule de sable. On dirait un enfant costumé en petit fantôme un drap sur la tête et deux gros trous vis-à-vis des yeux. Je décide de la laisser tranquille même si j’aime vraiment les admirer se mouvoir gracieusement.

Je file un petit « Triggerfish », ces jolis poissons bleus ou noirs avec un motif autour des yeux qui donne l’impression d’avoir de grand cils, on dirait des yeux de poupée. Il nage différemment des autres, ils n’utilisent pas leurs nageoires caudales pour se déplacer, ils oscillent la dorsale et la pelvienne, ils m’ont toujours fasciné.  Je me dirige vers une trachée où plusieurs poissons ont l’air d’exécuter un ballet. Je décide de passer au travers quant à l’embouchure une énorme « Southern Stingray » ayant la même idée tourne le coin opposé et voltige directement vers moi. Nous sommes face à face, elle me regarde de ses grands yeux alors que ses longues ailes oscillent majestueusement en s’avançant sur moi, elle vole littéralement par des mouvements délicats et gracieux qui rappellent le doux roulis des vagues légère de la mer. Un ravissement pour les yeux. Elle fait ma taille de longueur et de largeur quand j’ouvre grand mes bras. Face à moi, au dernier moment, elle incline la tête vers le bas et se glisse doucement à quelques pouces sous mon corps. Elle est si belle et ce spectacle m’a tant surprise que j’en ai le souffle coupé. Elle continue jusqu’à Pierre et se tapis directement où il vient de laisser quelques morceaux de langouste. Voilà pourquoi elle semblait si intéressée!

Action à Darby Island

Nous sommes dans le petit ancrage de Darby Island et son jolie château. Tout est paisible et le soleil brille quand deux bateaux arrivent dans la baie déjà bondée en raison des forts vents de l’Est. L’un d’eux s’aventure plus loin dans l’ancrage côté Est et passe entre les bateaux déjà ancrés. Bien entendu, il rebrousse chemin car l’autre côté n’est pas du tout protégé pour le vent dominent actuel. En passant près d’un petit voilier d’environ 22 pieds ancré à la Bahamienne, c’est-à-dire avec deux ancres positionnées de chaque côté du bateau formant un V avec ses câblots, le bateau en mouvement s'accroche dans un de ses câblots qui est presque à la surface en raison du peu de profondeur et commence à trainer celui-ci. Le propriétaire sort de son bateau en paniquant alors que l’autre plaisancier ne se rend compte de rien. Le câblot se relâche finalement et le 22 pied se met à dériver vers sa 2e ancre qui le dirige droit sur un haut fond. Tout ça se déroule alors que Pierre est en train d’aider le 2e arrivant à s’ancrer convenablement entre deux autres voiliers en plongeant pour sécuriser son ancre. Beans, le bateau derrière nous, se précipite pour aller porter secours au petit voilier qui risque de s’échouer, il saisit son câblot pour larguer son ancre où elle était à l’origine quant au même moment...! Un autre dignhy arrive avec à son bord un homme... heu! Non ce n’est pas un homme mais j’ai hésité! C’est une femme d’une carrure et corpulence digne d’un homme bien pris. Elle fonce dans le tas sans prévenir effectue un virage en 90° et frappe de plein fouet le franc bord tribord du bateau que Pierre est en train d’ancrer. Elle rebondit un pied en l’air et retombe durement sur son siège et ne lâche pas le régime. Elle longe grossièrement la coque du voilier jusqu’à l’arrière en criant de siffler la corne de brume si jamais il décroche durant la nuit et retourne à son voilier. J'aurai tout vue! On dirait qu’elle a perdu le contrôle et encore moins rassurant, elle semble seule sur son voilier. Pierre sort la tête et commence à avoir peur de se faire faire une coupe de cheveux à l'hélice de moteur hors bord avec toute l’activité qui se déroule autour. Finalement tout se termine bien et nous passons une agréable soirée.

mardi 15 janvier 2013

Musha Cay et la prise de Judy

Nous passons devant l’île « resort » qui appartient à David Copperfield, Musha Cay. Un séjour dans cette agréable centre hôtelier se détail à 37 500 $ par jour pour 12 personnes. Du moins c’est bien ce que j’ai lu sur son site: http://www.mushacay.com/#/home, j’oubliais de mentionner que le champagne est compris! Ça va de soit! Nous passons la nuit ancrés à cet endroit de rêve et bien entendu, à moindre frais. La sirène que nous avons découverte l’an dernier se trouve à l’abord de l’île qui suit, Rudder Cay. C’est d’ailleurs Copperfield qui l’y a fait installer. Voici l’histoire en résumé :

Au cours d'un dîner Copperfield a partagé un projet passionnant, Il a fait appel à un sculpteur soucieux de l'environnement sous-marin qui confectionne des récifs artificiels, DeCaires Jason Taylor. Une histoire écrite par Copperfield a inspiré la sirène de Rudder Cut Cay. Le conte est d'un capitaine qui a parcouru le monde et a joué du piano pour prendre au piège le coeur d'une sirène. Depuis 50 ans, le capitaine a joué sa mélodie particulière à sa sirène en espérant qu'elle viendrait. Après la mort du capitaine, ses cendres ont été saupoudrées dans la mer et son piano a été balancé dans les flots. La sirène s'est figée dans le temps en écoutant cette mélodie éternellement. «C'est vraiment beau», dit Copperfield. Il a donc décidé de faire concevoir cette sirène écoutant la mélodie joué au piano tout en aidant à créer un récif corallien.
Le lien de l’artiste qui produit ces sculptures sous-marines figure à droite de ce blogue. Le but de son œuvre est d’aider les coraux à se régénérer car les récifs coralliens meurent et sont de plus en plus en mauvaise santé.
Nous y faisons une belle plongée, magnifique variété de poissons et coraux. Les gars me taquinent depuis un moment de ne pas être capable de pêcher à la sling. Surtout Jeremy qui rit en faisant semblant de m’imiter comme si j’avais peur de la sling elle-même. Et bien soit! J’empoigne donc la lance sous son regard amusé. Il ajoute « Mommy, tu n’es pas capable de faire de mal à une mouche allons! »
Nous nous dirigeons alors sur le récif, je plonge la première, fonce sous l’eau et je commence à chercher avec Jeremy à ma suite. Au bout d’un moment il me demande en riant « est-ce que tu plonges au moins? » « Non je marche sur l’eau ha ha ha! » Je continue donc malgré ses plaisanteries. Je dois dire que cela me rend encore plus déterminé. Tout à coup, WOUHAAA! J’aperçois un énorme poisson scorpion, je ne prends même pas le temps de réfléchir et PAN! Je le harponne d’un coup direct dans la tête. Jeremy me regarde avec de grands yeux ronds. Je lui en bouche un coin là! On rapporte le poisson au bateau et Pierre est tous aussi impressionné, il demande deux fois si c’est bien moi qui l’ai attrapé. « Hump! Bien sûr que c’est moi! » De plus, nous constatons ensemble que c’est le plus gros « Lion fish » jamais attrapé sur Le Temps de Vivre. Je suis pas mal fière de moi.
Un Bull Shark est venu nous rendre visite durant notre pêche, il devait mesurer autour de 6 pieds, je dois dire que les requins ne sont pas menaçant dans les Bahamas car l’eau y est claire. Par contre, ce spécimen n’est pas rassurant et est un danger potentiel pour les baigneurs. J’étais heureuse de me trouver entre Pierre et Sébastien étant tous trois armé de nos sling on le regardait approcher bien en face. Il est venu près de nous, a rebroussé chemin et a disparu comme il était apparu.
Une belle journée qui s’achève sur un coucher de soleil magnifique et deux beaux filets de poisson scorpion. Je dirais presque qu’il était encore meilleur que d’habitude!

lundi 14 janvier 2013

À voile pure

Une navigation parfaite, à voile pure. Le bateau glisse confortablement sur la mer qui nous chante une magnifique berceuse. Nous nous sommes arrêtés en chemin sur un récif car les hommes voulaient aller pêcher. Nous ancrons les bateaux et après un dîner rapide ceux-ci quittent pour explorer le récif. Pendant ce temps je me dis que je vais aller plonger autour du bateau. J’enfile mon équipement d’apnée et descend doucement dans cette eau turquoise. Elle est si claire que les rayons du soleil filtre sous la surface. Il y a beaucoup de petites méduses translucides qui miroitent une teinte rosée parfois améthyste, un fin fil scintillant orne le rebord de leur petite tête ronde ainsi que le motif de fleur à quatre gros pétales  au centre de leur tête. Elles sont comme des bulles de savon qui flottent dans l’air.  Joli spectacle.

Je décide de nager jusqu’au bateau ami qui nous accompagne depuis Staniel Cay, « Fureteur ». Je me hisse dans leur annexe et cogne sur la coque. Personne! Peut-être que Geneviève s’est endormie pendant que les gars sont à la pêche. Il faut dire que l’ancrage est très rouleur. Je tente de l’interpeller mais toujours rien. Je suis un peu inquiète mais peut-être que je n’ai pas remarqué et qu’elle a accompagné nos pêchers.  Je replonge dans cette eau couleur piscine et retourne à notre bateau en vérifiant les ancres.

« Jeremy! Vient m’aider » s’écrit Pierre en sortant la tête hors de l’eau. « J’arrive! »  Pierre a déniché un énorme crabe de corail et celui-ci refuse de sortir de son habitacle. Jeremy tente de l’en déloger mais il s’est bien accoudé aux parois de son antre et refuse de céder. Jeremy le repousse alors pour que Pierre le saisisse de l’autre côté. Une patte se distingue sous la roche, Pierre la saisit et voilà! La prise du jour, en plus nos trois pêcheurs ont chacun une belle langouste de prise. Première prise pour Sébastien qui expérimente pour la première fois les Bahamas.

Je suis sur la plage arrière du bateau à prendre un douche quand je perçois du mouvement sur le rivage. Bizarre, il me semble que cette île n’est pas habitée. Je me demande s’il n’y a pas quelqu’un en train de m’espionner. Je descend pour finir de m’habiller dans le bateau au cas où. J’empoigne les jumelles et sort, j’aperçois les hommes qui reviennent, je suis surprise de constater qu’ils ne sont que trois. Mais où est Geneviève, j’espère qu’elle n’a pas eu un malaise car elle est enceinte de 6 mois. J’aurais peut-être dû entrer dans le bateau. 
 
« Regarde ça ma belle! » me dit Pierre en brandissant fièrement son énorme crabe, Jeremy s’empresse de me raconter leur histoire de pêche avec beaucoup d’enthousiasme. « Super! Mais dîtes donc, où est Geneviève? Je suis allé sur le bateau et je n’ai pas eu de réponse! » Sébastien me répond « Je l’ai débarqué sur la plage, elle est assise sous le petit arbre à l’ombre pour écrire un journal pour le bébé! » . Là je suis perplexe, moi qui pensais que quelqu’un m’espionnait, Je me sens pas mal ridicule maintenant.

Les crabes de corail sont bons mais à ce temps-ci de l’année ils ne sont pas plein, un peu comme le homard, il y a des saisons. Il était tout de même délicieux. Nous passons la nuit à Little Farmer, un ancrage plus confortable un peu plus au Sud.

samedi 12 janvier 2013

Départ de Black Point




Nous quittons Black Point, et ses panoramas magnifiques en compagnie d'un bateau ami, "Fureteur", une connaissance du Lac Champlain qui se dirige également vers Georgetown.

Nous visiterons les îles intérieurs et attendrons que les houles soient calmes pour prendre le large un peu plus loin. En attendant beaucoup d'endroit à visiter et la pêche est bonne.

Black point et Staniel Cay

Nous sommes toujours à Black Point en raison des vents qui soufflent fort depuis quelques jours. Nous avons été faire un tour sur l'île, l'épicerie de Staniel Cay nous rappel les couleurs de la Grèce. Très jolie petite île colorées, beaucoup de bâtisses semblent avoir été repeinte. Jeremy aime bien les burgers de la marina et aime bien cet endroit.


Une fois avoir récupéré notre bouteille de propane au magasin général nous repartons vers black point. Un bateau ami nous suit et en passant la pointe nous avons les houles directement de face soit un vent debout. Pierre regarde le bateau derrière nous prendre d'assaut les déferlantes. Sa coque s'élève au point ou nous apercevons sa quille qui sort de l'eau. Le bateau retombe avec fracas sur la mer rappelant une motoneige qui saute une grosse but de neige poudreuse et retombe de l'autre côté. Il faut avoir grandi au Canada pour avoir cette image en ce moment.
La clinique de Black Point offre un très bon service médical. Consultation rapide et efficace à peu de frais. Le poste de Police comporte un autre petit bâtiment qui fait étoffe de prison. En entrant dans le poste on entre directement dans une modeste cuisine avec deux poêle et un frigo. Il y a un bureau et le policier qui fait jouer de la musique. Très différents. Il y a bien entendu le Lorrain's café qui a fait peau neuve, elle est toujours aussi serviable et s'efforce toujours de trouver ce qui nous manque. Également, le "Scorpio" petit bistro avec happy hour animé à de très bons prix.
 
La vue de la mer est très belle ici et nous sommes heureux que la météo s'annonce belle pour les prochains jours.

vendredi 11 janvier 2013

Commité d'accueil

Nous décidons d’explorer des nouveaux récifs coralliens à l’ouest de Black Point. Nous enfilons notre équipement dans l’annexe. Je suis la première à plonger. Juste dessous notre embarcation un beau gros poisson porc-épic (puffer) se dandine doucement et si dirige vers sa cachette mine de rien et se retourne pour nous regarder. Il y a une grande variété de poissons et  c’est débordant de vie, Pierre me rejoint.
Je m’aventure un peu plus loin et aperçois une belle tortue de mer qui nage paresseusement devant moi quand j’en vois une deuxième qui nage à sa rencontre. Elles se rejoignent et ont l’air de s’amuser ensemble. Magnifique spectacle qui se gâche un peu quand je distingue un beau gros Barracuda qui me regarde directement. Je l’ignore et continue cette belle plongée. Pierre me regarde me fait signe de regarder tout autour. Je m’exécute et je constate que nous sommes littéralement cernés par une douzaine de Barracuda de taille diverse. Tout un comité d’accueil! C’est certain qu’ils surveillent si nous n’aurions pas une petite proie facile à dérober. Mais au nombre qu’ils sont je ne souhaite pas me retrouver au milieu de leur bagarre.

Je continue à nager malgré tout car il y a tellement de beaux spécimens ici que je ne m’arrête pas pour autant. Deux de ces énormes brochets, comme je les appelle, sont côte à côte et se font nettoyer la bouche par des petits poissons. Je n’aime pas trop la façon dont il font leur geste de la mâchoire, celle-ci est entrouverte et fait un mouvement qui s’ouvre et se ferme lentement de façon intermittente, comme un chien qui montrerait ses crocs. Par contre le plus gros d’entre eux me suit sans cesse. Je rebrousse chemin pour aller rejoindre Pierre, arrivée à sa hauteur je lui touche l’épaule ce qui semble avoir énervé le gros bobard car juste le temps que j’informe Pierre de la présence du Barracuda qui m’a pris en filature, nous replongeons la tête dans l’eau et il est là, nous regardant dans le blanc des yeux et scrutant entre nous deux pour voir si je ne lui aurait pas filé une prise. Jamais vue un Barracuda d’aussi près. Pas mal effronté celui-là.  Pierre attrape tout de même un gros crabe de corail. Ceux-ci sont très difficiles à voir en raison que leur carapace est une réplique exacte des coraux environnants. Et les « cudas » n’en ont rien à faire alors pas de danger.

Un beau poisson scorpion (Lion Fish) se trouve là. Pierre hésite un instant et le harponne rapidement, le flanque dans l’annexe où je me trouve déjà et saute hors de l’eau a une vitesse impressionnante. Je lui demande « les Barracudas n’ont pas bronché? » il me répond « Je ne suis pas resté pour le savoir! »
Nous en faisons un repas délicieux.

samedi 5 janvier 2013

Aéroport de Black Point


C'est aujourd'hui que notre invité nous quitte. J'ai réservé un billet avec Flamingo Air par internet. Premièrement, j'ai réservé pour le 5 janvier au matin. Quelle ne fût pas ma surprise après avoir entrée toutes les informations incluant la carte de crédit que la dates retenues est le 5 janvier 2011! Bon là c'est quand même bizarre, deux ans en arrière. Je leur adresse un courriel pour m'assurer que tout est Ok. Je ne reçois aucune réponse mais je reçois un courriel de confirmation comme le stipule leur site lors de la réservation. On doit recevoir un courriel lorsque la carte de crédit est débitée. 

L'objet du courriel reçu mentionne "Flamingo Air Email Confirmation", Parfait j'ouvre le courriel mais il n'y a rien... ni message ou document ou billet électronique! Je n'ai jamais vue ça! Bon de toute façon je sais depuis le temps que je passe l'hiver au Bahamas que l'organisation n'est pas comme chez nous. Je ne m'inquiète pas trop et je communiquerai avec eu à Black Point. Selon moi il ne se complique pas la vie avec ce genre de détail qui chez nous serait un drame.

Nous sommes à Black Point et je les téléphone, oui ils ont le nom de notre invité et tout est Ok. Nous nous rendons le matin à l’aéroport. Un Bahamien nous dit « Hey, you're going to the airport? Their’s nobody but it always open so just enter and wait” Ok! C’est bon à savoir et c’est exactement ce qui s’est passé. Nous sommes arrivés et personne n’était présent. Nous sommes entrés et avons attendu.
Le policier de l’île est arrivé avec une belle bahamienne et son jeune garçon qui se rendait aussi à Nassau. Ils nous ont salué chaleureusement comme tous les Bahamiens d’ailleurs mais sans plus. Après un certain temps, un petit avion est arrivée avec quelques passagers. Le pilote, un grand noir charismatique de belle apparence avec son uniforme officiel à ouvert son hublot bâbord et est sorti tel un géant sur l’aile de l’avion et a sauté à terre. Sa carrure la faisait paraître encore plus petite. La dame Bahamienne habillé d’un chic costume blanc et noir zébré s’est précipité pour embarqué une énorme valise. 

Jérémie n’avait toujours pas de billet mais avant qu’on dise quoi que ce soit il est venu et à dit en anglais « lequel de vous est le passager, probablement lui » en point Jérémie. Pas demande de carte d’identification ni rien et il l’a aidé à monter à bord. Jérémie était très excité de prendre ce petit avion. J’ai demandé au pilote d’indiquer où se trouvait l’embarquement dans l’aéroport neuf de Nassau car c’était son premier voyage et il arriverait à l’ancienne aéroport. Il m’a dit qu’il s’en occuperait le plus rassurant du monde.Nous regardons notre invité quitter Black Point avec un grand sourire aux lèvres.

Au revoir cher ami.

L'île aux cochons et la grotte de Thunderball



 Ce matin Jeremy décide d’aller surprendre notre invité qui ne sait  pas encore que l’île de Big Major est peuplée par des habitants quelque peu dodus. Il se dirige vers la plage et comme un plaisancier à déversé un sac de moulé à chien les double jay ne sont pas assaillis par les bêtes qui convoitent vos restants de table avant même que vous ne touchiez la rive et menace de renverser votre annexe.
Ils mettent pieds à terre facilement et offrent des carottes aux cochons présents qui sont tellement nourris qu’ils font la fine bouche sur des légumes frais. Ils les mangent tout de même et nos deux Jay s’amusent bien avec eux.

 
Une autre activité s’impose pour l’après-midi. La visite de la fameuse grotte « thunderball » du film de James Bond tourné ici même en 1965. Bien entendu la grotte ne reflète pas tout à fait ce que l’on voit dans le film mais la plongée y est spectaculaire. Encore une fois à marée basse on y accède facilement, l’eau est si limpide qu’on croirait faire de la plongée dans une aquarium. 

Notre invité est très heureux de toutes ses découvertes ici dans les Exumas ils finissent la journée en allant s’offrir une frite à la marina de Staniel Cay en regardant des requins nourrisse et des raies venir roder près du stand de pêcheurs.

mercredi 2 janvier 2013

Big Major par le large


Nous prenons le large pour nous rendre à Staniel Cay. Panne de vent on navigue donc au moteur. Nous n’avons qu’une courte distance à faire et le soleil scintille sur une mer de bijoux. On croirait naviguer sur un amas d’émeraudes qui change graduellement pour des saphirs à mesure que nous nous éloignons de la côte et que la profondeur se fait plus importante. On distingue nettement les récifs qui jonchent le fond sablonneux jusqu’à 70 pieds de profondeur. La brise est légère et le climat idéal. Une journée magnifique.

Nos doubles Jay sautent dans l’annexe et vont profiter de la plage aux pirates. Jeux de fer et autres divertissements qui meublent la plage. Ils nous préparent du bois pour faire un feu le soir pendant que moi et Pierre allons sillonner les récifs coralliens au large. Pierre pêche tandis que moi je le suis avec l’annexe. 
 
La luminosité nous indique le la journée s’achève. J'avance lentement en suivant des gros rochers qui bordent l’entrée du « cut » (passage pour entrer du large à l’intérieur des îles) Ceux-ci comportent des fissures qui laissent s'infiltrer les rayons du soleil sur la surface ombragée de la mer faisant miroiter des couleurs chatoyantes de rose, corail et turquoise. La mer étale est agréable et Pierre trouve une langouste et un beau gros crabe de corail dont la carapace se brise sous la force de sa lance. Un beau « Queen Angel Fish » vient près de Pierre et le regarde de ses yeux charmeurs l’air de dire « Tu partage ton butin avec moi? » Pierre récupère quelques pattes et laisse le reste au poisson ange royal qui s’en régale.

Nous passons une belle soirée devant le feu que les doubles Jay ont préparé. La mer est d'huile et réverbère les feux de mouillage des nombreux bateaux présents dans la baie et se mêlent aux étoilent du ciel.