Très belle navigation au largue
avec notre génois. Nous nous ancrons près de la marina d’où il nous est plus
facile de débarquer avec l’annexe.
Au matin, nous allons nous
promener dans le coin des bateaux de croisières. Il y en a cinq présentement et
la place est bondée de touristes qui viennent de partout. Il y a des belles
boutiques et nous y faisons quelques achats. Pierre et moi remarquons que le
ciel se noircit rapidement. Le front froid doit être là ce soir mais on ne sait
jamais quand il y a de l’instabilité dans l’air. Un grain violent s’abat sur la
place. Il tombe des cordes et pas des petites, la visibilité est si réduite par
ce mur d’eau qu’on distingue à peine les énormes bateaux de croisière qui sont
juste devant nous. Des chutes d’eau se déversent des toits et des gouttières, l’intensité
est telle que des ruisseaux se forment entre les commerces et déboulent dans la
rue.
Nous accélérons le pas et
décidons de nous rendre au bateau dès l’accalmie, la pluie est passé mais les
rafales de vent sont toujours très présentent et nous poussent dans le dos. On
arrive enfin au dinghy, le bateau est toujours à sa place à notre grand
soulagement. Nous n’avons pas l’habitude de « chasser » (ce qui veut
dire que l’ancre s’est décrochée et glisse, le bateau dérive en trainant son
ancre et peut s’échouer) mais avec ces vents on est toujours un peu inquiet.
L’air s’est considérablement refroidit, le front froid annoncé est là un peu
plus tôt que prévu. Nous fermons notre Florida room afin de pouvoir manger dans
le cockpit malgré la pluie et le vent et nous y sentons à l’abri.
Le vent
souffle toute la nuit avec des pointes allant jusqu’à 25 nœuds, la tête sur mon
oreiller, j’entends les flots de la mer rouler bruyamment sur la coque par
moment. Les câblots d’ancre sont tendus
à bloc et les plaisanciers sécurisent les effets sur les ponts. À tour de rôle
une tête sort d’un bateau et s’assure qu’il demeure bien accroché. Un bateau se
met à chasser et comme il est seul il a du mal à faire la manœuvre, il court de
la proue à la poupe sans arrête lorsqu’un autre plaisancier arrive avec son
annexe, s’amarre rapidement au franc bord et saute sur le pont. À deux, le
bateau est à nouveau ancré et solidement cette fois. Pierre et moi avons pris
l’habitude de remarquer quelle ancre était utilisée à chaque fois qu’on voit un
bateau chasser et qu’on peut identifier son ancre. Sans offenser personne, nous
devons dire qu’à 90% du temps il s’agit d’une ancre de type CQR.
Le lendemain matin, le soleil
brille mais le vent est toujours présent. Le front froid diminue tranquillement
et a rafraichit l’air. Tout s’annonce bien pour l’arrivée de notre invité mardi.
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