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vendredi 21 décembre 2012

Retour à Nassau

Un front froid arrivera demain, nous levons l’ancre pour retourner à Nassau afin d’être sur place pour l’arrivée de notre invité. Les vents annoncés seront assez forts et ne voulons pas nous retrouver dans l’obligation de naviguer dans des conditions défavorables lorsque nous pouvons l’éviter.

Très belle navigation au largue avec notre génois. Nous nous ancrons près de la marina d’où il nous est plus facile de débarquer avec l’annexe. 
Au matin, nous allons nous promener dans le coin des bateaux de croisières. Il y en a cinq présentement et la place est bondée de touristes qui viennent de partout. Il y a des belles boutiques et nous y faisons quelques achats. Pierre et moi remarquons que le ciel se noircit rapidement. Le front froid doit être là ce soir mais on ne sait jamais quand il y a de l’instabilité dans l’air. Un grain violent s’abat sur la place. Il tombe des cordes et pas des petites, la visibilité est si réduite par ce mur d’eau qu’on distingue à peine les énormes bateaux de croisière qui sont juste devant nous. Des chutes d’eau se déversent des toits et des gouttières, l’intensité est telle que des ruisseaux se forment entre les commerces et déboulent dans la rue.

Nous accélérons le pas et décidons de nous rendre au bateau dès l’accalmie, la pluie est passé mais les rafales de vent sont toujours très présentent et nous poussent dans le dos. On arrive enfin au dinghy, le bateau est toujours à sa place à notre grand soulagement. Nous n’avons pas l’habitude de « chasser » (ce qui veut dire que l’ancre s’est décrochée et glisse, le bateau dérive en trainant son ancre et peut s’échouer) mais avec ces vents on est toujours un peu inquiet. L’air s’est considérablement refroidit, le front froid annoncé est là un peu plus tôt que prévu. Nous fermons notre Florida room afin de pouvoir manger dans le cockpit malgré la pluie et le vent et nous y sentons à l’abri. 

Le vent souffle toute la nuit avec des pointes allant jusqu’à 25 nœuds, la tête sur mon oreiller, j’entends les flots de la mer rouler bruyamment sur la coque par moment.  Les câblots d’ancre sont tendus à bloc et les plaisanciers sécurisent les effets sur les ponts. À tour de rôle une tête sort d’un bateau et s’assure qu’il demeure bien accroché. Un bateau se met à chasser et comme il est seul il a du mal à faire la manœuvre, il court de la proue à la poupe sans arrête lorsqu’un autre plaisancier arrive avec son annexe, s’amarre rapidement au franc bord et saute sur le pont. À deux, le bateau est à nouveau ancré et solidement cette fois. Pierre et moi avons pris l’habitude de remarquer quelle ancre était utilisée à chaque fois qu’on voit un bateau chasser et qu’on peut identifier son ancre. Sans offenser personne, nous devons dire qu’à 90% du temps il s’agit d’une ancre de type CQR.
 
Le lendemain matin, le soleil brille mais le vent est toujours présent. Le front froid diminue tranquillement et a rafraichit l’air. Tout s’annonce bien pour l’arrivée de notre invité mardi.

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