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mercredi 14 mars 2012

Lamantins à Cape Canaveral et cruising permit


Ce matin le vent est tombé et nous sommes entourés par la nature de la Floride. Un Grand-Héron se tient élégamment au bout du quai où nous sommes amarrés tandis que des Pélicans sommeillent à l'autre extrémité derrière nous. L'un d'eux s'envole et s’échoue lamentablement sur le bout d’un piler tel un débutant, atterrissage manqué. Moi et Jeremy rions devant ces oiseaux au mouvements si maladroits.

Nous allons chercher notre « Cruising Permit » et ne profitons pour fouiner dans les petites boutiques sur la route. Plusieurs petites terrasses en bordure du canal et beaucoup de monde. Nous savons maintenant ce qu’est un Cruising Permit en raison de l’explication du douanier de St-Augustine l’année dernière mais demandons tout de même à ses douaniers les conséquences de ne pas l’avoir. Les deux douaniers se regardent l’air perplexe et un long silence s’en suit chacun attendant la réponse de l’autre qui n’arrivera jamais. Ils savent au moins que c’est pour t’éviter des frais d’entrée et de sortie dans chaque port et nous disent qu’avec le Cruising Permit, tu n’as pas besoin de te rapporter dans tous les ports.  C'est parfois contradictoire mais puisqu’ils sont deux en plus des 3 autres douaniers présents qui confirment on ne va pas insister pour se rapporter partout quand même. Le douanier de l’année dernière était plus explicite et savais de quoi il parlait… du moins il en avait l’air! Voire page de blogue plus ancienne : http://tempsdevivre2.blogspot.com/2011/03/cruising-permit.html

Il fait beau et chaud et nous décidons de lever l’ancre à 15h00 pour naviguer toute la nuit et nous rendre directement à St-Augustine par le large. Je démarre le moteur quand Pierre me crie de venir voir dehors. Je le vois regarder le tuyau d’échappement du moteur que rejette l’eau à la mer. Je m’approche et…. Quelle ne fût pas ma surprise de voire une énorme femelle lamantin s'abreuver à même le pot d’échappement! Comme elle se déplace lentement elle passe entre le safran et la quille. Si nous enclenchons l’embrayage, elle se retrouvera blessée par l’hélice. Pourquoi boit-elle cette eau chaude, salée et franchement qui doit goûter le moteur. Jeremy nous dit alors qu’un plaisancier que nous avons rencontré, Douglas du bateau Carefree lui avait dit que les lamantins aiment l’eau douce. Les plaisanciers laissent le boyau d’arrosage s’écouler dans la mer entre l’utilisation et les lamantins viennent s’y abreuver. L’explication est que cette pauvre femelle croyait que notre échappement lui procurerait de l’eau douce. Nous savions déjà qu’il ne faut pas caresser ces vaches de mer qui broutent car ils viennent et s’habituent aiment les humains. Ce qui les met en danger d’être blessés par les hélices des bateaux. Même chose avec l’eau douce. Nous avons dû couper le moteur pour cesser de déverser de l’eau et avancer le bateau avec les amarres à l’autre bout du quai. Nous avons attendu un peu et avons démarré le moteur et quitter le quai rapidement avant que le bruit de l’eau qui s’écoule ne l’attire à nouveau avec son petit.

Ce sont des bêtes très affectueuses avec leurs petits yeux  piteux. Ils nagent lentement et gracieusement en ondulant la queue de haut en bas. L’histoire raconte qu’ils seraient à l’origine de la légende de femmes ayant une queue de poisson, une sirène! Les marins auraient aperçu la queue de ces bêtes qui nagent langoureusement. Probablement qu’ils étaient trop fatigués ou trop ivres pour discerner leur tête chauve, leur visage ridé et leur menton couvert de petits poils. Ha ha ha! J'ai trouvé cette photo qui "pourrait" faire penser à des sirènes... Peut-être, avec quelques rhum derrières la cravate.

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