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dimanche 29 janvier 2012

Retour à Georgetown



Comme la météo se corsera demain nous décidons de lever l’ancre au matin pour retourner à Georgetown.

Nous quittons ce bel ancrage mais y reviendrons. Nous passons le « cut » à l’étale, rien à voire avec l’entrée rocambolesque d’hier. Le peu de marée qui commence à descendre nous glisse délicatement au large.

Nous aurons le vent au près serré, probablement un navigation moins confortable avec des pointes de vent de 15 à 20 nœuds et des houles de 2 à 4 pieds au 3 seconde. Le tout en plein pif! Nous hissons la grande voile et déployons le génois à 110%. La navigation est quand même. Nous remontons au vent le plus possible mais cela nous mène quand même toujours plus près du rivage malgré un cap vers le large en partant.

Nous sortons notre dernier Ballyhoo, leurre avec lequel on prend de la dorade à coup sure à condition d’être au large. Tout va bien même si on se fait brasser la cage un peu, le soleil est de plomb et le vent est chaud. Pas de déferlante non plus, on reste donc au sec. Jeremy s’aperçoit qu’on a une prise! YES! Par contre en voyant que nous nous ne sommes que dans 125 pieds d’eau je me demande si ça sera bien une dorade (Mahi-Mahi).

Pierre trouve que ce poisson se débat plus qu’une donzelle (nom français pour dorade), on finit par distinguer une lueur chrome bleutée tournoyante sous la surface de l’eau turquoise, il s’approche. Ça y est le voilà. NON! Un fichu vorace de barracuda! Nous étions probablement trop près de la côte. On le rejette à l’eau. Tant pis!

On change de cap pour retourner au large et cette fois on ajoute un peu de régime moteur avec les voiles histoires de pointer plus au vent. Plus de Ballyhoo alors ont prend un de nos leurre, genre de petite pieuvre en plastique et on la badigeonne d’huile de sardine. Allez hop! À la mer derrière le bateau. Pas plus de 15 minutes s’écoulent que ça mord. Ho là la, cette fois Pierre jubile, c’est quelque chose de gros! Le poisson nage vite et se dirige avec la ligne sur le côté du bateau. Pierre ne lui laisse pas de lousse afin qu’il ne se décroche pas. On le voit tout à coup faire un saut vertigineux de 4-5 pieds au dessus de la surface! WOW! Une belle dorade, cette fois elle est de taille. Pierre continue de la maintenir avec une tension. La ligne se promène de gauche à droite en se rapprochant lentement. À quelques pieds du bateau, la dorade effectue un dernier saut pour tenter de se dégager, puis se laisse glisser sur le côté à fleur d’eau épuisée après 30 minutes de combat. Elle est magnifique, quel beau poisson! Pierre la hisse à bord d’un coup sec et rapide alors que Jay tente d’aider avec l’épuisette qui est nettement trop petite.

Elle fait 46 pouces de long et pèse 16 livres. Pierre la met dans l’annexe pour l’arranger en eau plus clémente un peu plus tard. Nous poursuivons notre trajet et arrivons à Georgetown à 16h00, trajet tout de même épuisant surtout qu’en cours de route avec l’énervement de la prise, j’étais à l’intérieur au frigo et une vague qui a frappé fort sur le côté du bateau m’a propulsé sur la table à carte du coté opposé. Aie! J’aurai quelques échimoses et un peu de douleur mais rien de grave.  

Après notre ancrage Pierre récupère son poisson dans l’annexe, l’attache par la queue et le fait tremper à l’arrière du bateau histoire de le rafraichir et de l’humidifier un peu avant de faire ses filets. La corde se met à trembler puis à se cabrer. Il se lance sur sa corde, quelle ne fût pas sa surprise de voir une énorme raie atteler à son poisson l’enveloppant de ses larges ailes et le succionnant de sa bouche afin de s’en emparer. Pierre commence à tirer sur la corde pour remonter le poisson à bord mais la raie entend bien garder son repas, des sons d’éclaboussures et la voix de Pierre qui grogne m’alerte. Je suis estomaqué de voir Pierre se battre avec la raie à fleur d’eau chacun tirant sur son bout pour gagner la proie. Finalement, Pierre reprend son dû et la raie fait un tour juste derrière le bateau en nous regardant d’un air furieux.  Pierre s’empresse alors d’arranger les filets et lui refile la carcasse histoire de faire la paix. Quelle histoire quand même.

Nous avons beaucoup de poisson alors nous en donnons à Carefree, bateau ami. Aussi à notre cher ami Bahamien Wendle. Il en reste encore beaucoup, nous pourrons faire un repas d’accueil pour nos invités qui seront ici mardi soir.

samedi 28 janvier 2012

Sirène... Vous avez dit sirène!







Nous sommes toujours à Rudder Cay et allons faire une plongée sur un des plus beaux récifs des environs. Il y a tellement de vie ici qu'on dirait que les poissons exécutent un ballets colorés pour le plaisir de nos yeux. Même les coraux sont vivants et affichent de belles couleurs telles que lilas, rose, vert lime, violet, rouge et orangé. Il y en a de toutes les formes. Je nage lentement alors qu'un "Queen Angel Fish" curieux vient me saluer en se déplaçant voluptueusement, 2 autres l'accompagnent. Un petit poisson coffre utilise sa faculté de camouflage pour échapper à mon regard. J'ai pu croquer 2 photos où il change ses couleurs. 
Je me retrouve au beau milieu d'un banc de gros Jack. Ils sont superbes et nagent solidairement comme des soldats, droits comme des flèches avec des propulsions secs et rapides. L'eau est limpide et nous permet de voir loin devant nous. Quel magnifique spectacle! Robert de Passport III est en train de nager avec une quarantaine de calmar. Ceux-ci glissent gracieusement dans ces eaux turquoises. Sur le chemin du retour vers le bateau, les hommes décident d'aller voir plus loin pour de la langouste. Jeremy est vraiment dans son éléments sous l'eau.


Pierre se promène tel un prédateur de récifs en récifs. Fouillant et regardant dans chaque fissure et cavité qui pourrait cacher ces homards du Sud. Il change de récif avec l'annexe en repérant les taches sombres qu'on distingue à la surface. Il plonge, remonte dans l'annexe et continue la recherche. Il se dirige finalement plus près du rivage, avec Jean-Claude qui conduit l'annexe. Pierre plonge encore, il tombe face à face à une silhouette des plus mystique... Impossible! Il écarquille les yeux et ne peut pas croire ce qu'il voit. C'est une... une sirène! Elle est étendue, près d'un piano à queue! oui! oui, près d'un piano prête à écouter la sérénade qu'un beau marin aventureux daignerait lui jouer. Il refait surface et alerte tous les autres marins présents qui sautent à l'eau sur le champs pour voir cette beauté des mers.
Jeremy était très heureux d'aller tenter de lui jouer un morceau sous son regarde admiratif. Toute une découverte qui a fait la fascination de tous.

Peut-être aurez-vous l'opportunité de la rencontrer un jour. Elle vous attend!

vendredi 27 janvier 2012

Souper Japonais






Nous sommes ancrés à Rudder Cut Cay et je suis tranquillement installé dans ma chaise hamac à lire un livre et me faire percer par le doux mouvement du bateau. Jean-Claude, du bateau Tangara, arrive en annexe et me lance « es-tu encore en forme? », Je lui répond « oui pourquoi? » Il s’avance d’un air assuré et ouvre sa glacière devant moi en ajoutant « On se refait un repas de Dorade comme hier! » Je regarde et aperçoit le beau poisson qui ne demande qu’a se faire cuisiner! 
 
On nous appel sur le VHF, j’entre dans le bateau « Temps de Vivre à l’écoute ». C’est Marie du bateau passeport III. Elle nous informe qu’ils ont pris un magnifique thon rouge, WOUHA! Ce qui est encore plus inusité, c’est qu’ils ont pris ce beau thon avec des leurres qu’elle fabrique avec des sacs de plastiques ou ballons! J’avoue être impressionnée. Pierre ira donc donner un cours 101 pour arranger les poissons. Ce sont donc nos deux bateaux amis qui contribueront le poisson ce soir car nous n’avons rien pris aujourd’hui. Preuve que le partage c’est super! Après tout, ces prises nous ont été offertes gratuitement par la mer!

 
Lucie du bateau de Tangara refais donc la recette de Pascal que je lui ai refilé et moi je fais des sushis et des « nigris » mariné téryaki-gingembre. On a mangé comme des c…hons. Moi et Marie qui  se servions dans la cuisine des parts supplémentaires de thon. Une soirée avec rire aux larmes et joie de vivre. Les invités de Tangara sont bien servis pour goûter ce que représente le plaisir d’être marin. Sa mère, Huguette, d’un âge respectable, est impressionnante. Elle est très habile à bord et s’y sent bien. J’ai vue beaucoup de jeune ne pas avoir le pied aussi marin.  Nous avons eu une soirée mémorable en leur compagnie, beaucoup de commentaires plein de soleil me viennent à l’esprit. Jean-Claude « Je n’aurai jamais pensé manger des sushis un jour sur mon bateau, Super! » Marie « Ça c’est des vacances! » Jeremy « Ouin! Finalement c’est le fun avec des vieux des fois! » ha ha ha!


Vive la vie en mer!

Excursion vers Rudder Cut Cay




Ce matin l’envie de naviguer nous prend et nous décidons d’aller faire une escale à Rat Cay. Nous partons avec 3 bateaux amis : Carefree, Passeport III et Tangara. Il fait beau et la météo est favorable pour une belle navigation au largue, soit un vent de côté arrière. On file bien sous voile et le soleil brille, nous avons nos lignes à l’eau et des bancs de poissons volants virevoltent un peu partout, scintillants en réfléchissant la l’éclat du soleil. On dirait des diamants avec des petites ailes qui zigzag sur un écrin bleu royal, coup d’œil magnifique!

Juste le temps de s’émerveiller un peu devant cette nature si parfaite qu’on a une prise! SUPER! Pierre s’atèle à la tâche pour tirer la ligne jusqu’au derrière du bateau. Une belle dorade nage en tout sens pour échapper à son emprise. On la laisse se fatiguer un peu pour ne pas l’échapper en la hissant à bord, Jeremy empoigne l’épuisette et hop! Ça y est, on l’a! On remet la ligne à l’eau, juste le temps d’arranger la dorade en filet que la mer nous en offre une deuxième. Il semble qu’un repas de poisson frais attend l’équipage des tous les bateaux qui nous accompagnent. On partagera avec eux ainsi qu’avec les invités de Tangara.

 Au soir nous partageons nos prises avec les bateaux amis. Ces deux poissons on fait le délice de 11 personnes avec l'inégalable recette de notre ami chef, Pascal de Normandie. Nous avons partagé ce repas sur Passeport III, Robert et Marie, chacun y a apporté sa contribution. Rien de mieux que le partage pour faire des soirées réussis. Nous sommes rentrés au bateau en admirant un ciel étoilé fabuleux. Le plus beau cette année, on distinguait clairement la voie lactée ainsi que Vénus et Jupiter pour ne nommer que ceux là. Nous sommes restés un moment à admirer cette multitude d’étoiles qui brillaient d’un bout d’horizon à l’autre. Sublime!

Au matin nous décidons de continuer 10 miles nautiques plus loin pour nous rendre à Rudder Cut Cay. Belle journée sous voile ensoleillé, un délicieux vent chaud et agréable vient nous caresser la peau tandis que la mer nous pousse de ses mains vers un autre rivage . La voile… il n’y a pas de mot parfois pour décrire ce sentiment.

Nous arrivons à destination et entrons dans le passage (cut). Un passage est une entrée entre deux îles qui nous permet soit de prendre le large ou d’entrée dans un ancrage protégé. Il faut généralement s’y engagé à l’étale, soit entre le changement de la marée montante et descendante. Elle est au point mort donc pas de courant. Nous arrivons à Rudder Cut Cay alors que la marée descend vers le large et la vague elle entre en sens contraire. En ces circonstances, l’entrée est assez vertigineuse. On doit mettre du moteur et ne pas laisser cette soupe en ébullition nous jeter sur les récifs. Nous nous engageons pour entrer dans le passage, ça y est le courant nous rentre dedans de face alors que la vague elle nous pousse par derrière. C’est comme si on vous pousse des deux côtés en même temps et là on est poussé de bâbord à tribord et un grand effort de concentration est nécessaire. On ajoute du régime moteur, les choses qu’on a oublié de sécuriser dégringolent partout dans le bateau et se retrouve sur le sol. On doit également bien se tenir une vraie laveuse à linge. Nous sommes bousculés de toute part pour environ 5 minutes qui semblent plus longues puis tout à coup tout s’arrête et la mer devient calme, on voit le fond nettement et la surface est claire. Nous nous dirigeons vers notre ancrage,  nous jetons l’ancre juste devant une cavité spectaculaire et nous installons sur le pont pour continuer de profiter de cette journée chaude et douce en attendant l’arrivée de nos amis qui sont partis un peu après nous ce matin.

Pic-Nic à Hamburger Beach

Nous décidons d’inviter quelques amis Bahamiens pour un pic-nic sur la plage. Un bateau ami « Carefree » nous accompagne et prend d’autres passagers à son bord. Nous traversons et aussi incroyable que cela puisse paraître, certains n’y sont pas allé depuis des années et d’autres n’y sont carrément jamais été!

C’est fou de dire que c’est nous qui leur faisons découvrir Hamburger Beach. Nous faisons une excursion jusqu’au Monument et Grace, notre amie Bahamienne, me montre à couper des « top » de palmier. Elle les fera sécher et ensuite fabriquera des paniers et chapeaux avec ça. Les bouts tendres sont des cœurs de palmiers comme on achète en conserve. Je suis contente de faire cette excursion avec eux. Tous ont apporté des choses à manger et à boire et on se régale autant l’un que l’autre en découvrant des plats qui sont différents.Un vrai délice!

Nous terminons avec un partie de Domino, puis nous rentrons à Kid Cove pour les reconduire à Georgetown. J’offre donc un cocktail de fin de journée, un petit punch au rhum, nous arrivons juste à temps pour admirer le coucher du soleil, moment fabuleux de nos fins de journée. Pierre sort son conch et se met à en jouer. Quel ne fût pas notre surprise d’apprendre que certains n’avaient jamais entendu jouer de cet instrument! On leur dit que c’est un coutume Bahamienne et ils ne la connaissent même pas! Ha ha ha! C’est quand même incroyable! Surtout que c’est bel et bien un Bahamien qui nous a appris cela, par contre c’était un « boaters » donc une coutume de marin Bahamien.

Daisy, Bahamienne particulièrement enjouée et vivante, m’a regardé avant de quitter le bateau et m’a dit avec de grand yeux sincères « est-ce fini! Va-t-on se revoir ? » Elle est en visite chez son fils et elle demeure à Freeport. J’ai donc pris ses coordonnés et nous irons lui rendre visite. Ce peuple est si attachant. Grace et Margarette, qui m’écoutait parlé de recettes de Conchs et de langoustes, m’ont dit « tu es presque une vraie Bahamienne », j’ai alors demandé ce qui me manquait et elles ont répondu « your accent, you have to say that : Hé Man, Ya Man! » on a tellement rit. Parfois je me demande ce qui est mieux. Avoir deux vitesses comme eux, slow et arrêté! Ou courir à 100 milles à l’heure comme nous. Ils ne s’inquiètent de rien et ne sont pas pressés, je commence vraiment à aimer ce genre de rythme.
Quelle journée inoubliable!


Musique sur la plage

Un appel est lancé ce matin à tous ceux qui possèdent un instrument de musique. Jeremy veut se joindre au groupe de musiciens. Je décide de me joindre au groupe aussi avec un petite scie passe partout et un couteau à beurre. Je vais jouer du « rake and scrape », c’est très populaire ici au Bahamas. Il y a même des soirées avec ce genre de musique. 


Comme la musique sur la plage est jouée par des plaisanciers certains se demandent quel est donc l’instrument avec lequel je fais  les percutions des airs qu’ils jouent. On a eu vraiment du plaisir et avons joué et chanté jusqu’au coucher du soleil. Comme on a du temps sur le bateau, Jeremy pratique beaucoup et s’est vraiment amélioré. J’aime bien l’écouter gratter sur sa guitalele à toute heure du jour, cela met de la gaieté tout en étant apaisant.

Toujours à Georgetown




Vendredi matin, tous terminent de peindre leurs panneaux de bois et celles-ci sont installés sur le poteau au fur et à mesure qu’elles sont prêtes. Le Chat’n Chill retrouve sont allure d’origine, le Chat’n Chill  retrouve donc sa marque de commerce avec son célèbre poteau indicateur.

Il fait beau et chaud, nous en profitons pour aller plonger sur le côté Nord de Stocking Island, la plage déserte et la vue sur le large de ce côté de l’île est spectaculaire! On y voit nettement les dégradés de bleus et de verts qui se mêlent selon la profondeur de l’eau. Il y a un récif sur lequel on se tient à marré basse. D’un coup, le récif chute de 15 pieds environ, on saute et nous voilà plongés dans l’eau cristalline d’un bleu saphir incroyable. Il y a beaucoup de gros poissons de ce côté, le corail se creuse en cavité sous le plancher sur lequel nous nous tenions avant de sauter. Il se crée des remous avec le mouvement de va et vient des vagues qui roulent. La vie sous-marine sort de sa cachette. Beaucoup de beaux spécimens, autant animal que végétale et coralliens.  Nous pouvons nager durant des heures pour admirer cette nature marine. Par contre, comme c’est du côté du large on nous a vivement recommandé de ne pas y pêcher le poisson car cela attire les requins qui pourraient être plus agressifs pour s’approprier notre proie. Langouste et conch feront donc l’affaire car ceux-ci n’attirent pas les prédateurs.


 

mercredi 18 janvier 2012

Nouveau poteau indicateur au Chat’n Chill

Le jour vient tout juste de se lever et comme toujours il fait beau et la mer est magnifique! La température est au beau fixe entre 22° et 26°.  Pierre et moi sommes en train de siroter notre café dans le cockpit. Le matin est le moment que nous affectionnons beaucoup car Jeremy fait la grâce matinée. Ce qui nous donne du temps ensemble.  Il y a une tel proximité sur un bateau et ce peut importe sa grandeur que cela soude nos liens familiaux avec Jay, étant toujours ensembles cela nous permet de mieux nous connaitre et de discuter de beaucoup de chose. Lorsque nous avons commencé à faire ces voyages en mer, nous avions parfois l’impression de ne plus connaître notre fils qui n’avait pourtant que 10 ans. Il changeait et devenait un homme.  Aujourd’hui, c’est un marin hors pair et il nous est d’une grande aide sur le bateau, nous sommes tissés serrés et lui aussi nous comprend mieux. C’est d’ailleurs lui qui nous demande chaque année de continuer sa scolarité avec nous et de retourner passer l’hiver en bateau. Nous lui donnons le choix car son instruction est très importante. Bien que ces petits moments du matin en tête à tête sont très précieux pour nous. Nous apprécions toujours le privilège d’avoir choisi de prendre le temps de voir grandir notre fils et d’être là pour lui. Les voyages forment la jeunesse!
En jetant un coup d’œil vers  la plage je remarque qu’il y a pas mal d’activité, Pierre me dit qu’ils sont en train d’ériger un nouveau poteau. Il y en avait un avec des affiches de bois indiquant le millage pour toutes sortes de destinations. Celui-ci a été détruit par l’Ouragan Irène l’été dernier. Nous décidons d’aller voir si nous pouvons nous joindre à eux pour aider au projet de remplacement du traditionnel poteau de la place.
 
Certains creusent dans le sable, ensuite d’autres y plantent le poteau coiffé de ces magnifiques coquillages locaux, des « Pink Conch ». On nous demande de peindre de nouvelles enseignes pour les clouer et garnir ce nouveau pilier.
 
Nous sommes trois équipages de bateau Québécois au rendez-vous, Passeport III, Tangara et nous même. Nous avons eu bien du plaisir à peindre nos noms de bateau, le port d’attache et le millage entre Montréal et Georgetown.
Les affiches seront clouées vendredi pm, cela me donne un peu de temps pour vernir mon panneau. On a bien rit car j’ai inversé mon affiche qui doit être recto-verso, un côté est à l’envers de l’autre! Il faut dire que nous étions un peu rusher à la fin par la prétendue « gourou » de la place dont je tairai le nom mais… c’est tout un bosse des bécosses ha ha ha!  Mais bon, elle fournissait quand même la peinture et cela est bien aimable de sa part.
Une partie de volley ball a suivi en après-midi et ce fut très amusant, nous y avons rencontré le bateau « North Bound » Jacques et Sheila, de très sympathiques marins du Québec. Toujours plaisant de mettre un visage sur les plaisanciers radio-amateur avec lesquels nous discutons le matin sur le HF.
Pour le dîner, j’ai tenté une nouvelle recette de Langouste, une marinade qui n’avait l’air d’avoir rien de très spécial mais j’avais envie de nouveau. Nous avons été enchanté de cette recette simple et disons le… carrément délicieuse! Nous avons partagé ces prises avec un bateau ami « Carefree » qui viennent de l’Ihoa qui confirme aussi la succès de cette recette savoureuse.
 
Pour ceux qui sont en manque d’idée pour la langouste voici la recette en question :

MARINATED GRILLED SPINY LOBSTER
 
1 lemon, juiced                    1 orange, juiced
1 lime, juiced                       ¼ cup dry sherry or white wine
½ cup olive oil                      2tbs hot paprika
1tbs salt                                2 tbs chopped persil fresh
2tbs chopped fresh cilantro 2 spiny lobster
In a medium non-reactive bowl, whisk together the lemon, lime and orange juices, sherry/wine, olive oil, paprika, salt, parsley, and cilantro. Transfer to a 9x13 Pyrex dish. (À la place du Hot paprika je met du Old Bay Seasoning et/ou épices Cajun)
Using a large chef’s knife, cut the lobster in a half. Remove black vein.  Transfer the lobster halves to the Pyrex with the marinade and refrigerate for 4-6 hours max.
Remove lobster from refrigerator and allow it to come to room temperature for 30 min.
Preheat a grill to medium, Remove lobster from marinade (reserve it) and place them cut-side down to the grill and cook 6-7 minutes. Rotate lobster 45° and cook for another 6-7 min.
Turn the lobster tails over, shell side down, and baste with some of the reserve marinade. Continue to cook until the tails are opaque and fully cooked. 7-8 min.
 
Bon appétit!




mardi 17 janvier 2012

Balade au monument


Le bateau est bien tranquille ce matin, le soleil se lève sur une autre magnifique journée. Nous sommes ancrer au monument et décidons d’aller faire un belle balade dans le sentier jusqu’au sommet de l’île d’où on a une vue magnifique.  La couleur de l’eau ne cesse jamais de nous émerveiller.

Nous allons ensuite plonger sur un petit récif qui selon moi n’aura rien de particulier mais nous voulons nager un peu. Quelle n’est pas notre surprise! Jamais vue autant de variété et de quantité de poissons sur un si petit récif. Incroyable! C’est à croire qu’il n’y a rien d’autres dans les environs et que tous les poissons des alentours se sont donné rendez-vous ici.



Nous avons également pu nager avec un magnifique raie léopard (eagle sting ray) qui en passant sous l’annexe dépassait de chaque côté tellement elle était imposante. Elle tournait autour de nous et inclinait son énorme tête pour nous regarder. Ses larges nageoires oscillaient parfaitement et majestueusement, ces raies semblent voler sur un nuage. Un requin nourrisse (nurse shark) était là et somnolait tapis au fond de l’eau. À notre passage il s’est éloigné pour aller dormir un peu plus loin, on aurait dit qu’il rallait du fait d’avoir été déranger dans son sommeil. Jeremy décide de pêche mais comme sa ligne traine au fond, seul les crabes daignent mordre à sa ligne, ils sont très voraces et Jeremy s'amuse à leur dépend.
 


Belle journée se terminant sur un beau coucher de soleil… encore! C’est Sublime!





samedi 14 janvier 2012

Plongée avec des Dauphins du journal de bord de Jeremy


Le 31 décembre étais un jour spécial car les Deserres arrivaient et venaient passer une semaine abord. Ce matin-la, en revenant d’une visite chez les Bahamiens, à bord de notre annexe, je vois mon ami Curtis enfiler son <<wet suit>>, s’élancer à toute vitesse et plonger à l’eau.

Voyant cela je fonce au bateau, je saute dans mon maillot, je mets mon masque, mes palmes et plonge à l’eau. Je nage le plus rapidement possible pour le rejoindre, arrivé je lui demande ce qu’il cherche, il me dit que des dauphins font le tour des bateaux depuis presque une heure. Tout à coup! Trois jolis dauphins passent lentement sous nos pied alors je pars à leur poursuite sans penser à Curtis qui reste derrière car il n’a pas ces palmes. Je dois nager à grande vitesse car les dauphins sont rapides, en les observant je remarque qu’ils se tournent sur le côté pour me regarder, ils étaient magnifiques! Après quelques minutes ils sont partis et nous sommes retournés au bateau pour tout raconter à nos parents qui arrivaient de l’épicerie.

Plus tard, nous avons demandé à Wendle, un ami Bahamien, si certains dauphins pouvaient être agressifs. Il nous a répondu qu’ils sont inoffensifs et qu’ils aiment nager et jouer avec les humains. Cependant, ils aiment jouer mais ne se laissent pas toucher.

C’était la première fois que je nageais avec des dauphins à l’état sauvage, pour Curtis c’était la première fois qu’il voyait des dauphins de si proche. Nous étions  émerveillés par leurs grâces et leurs beautés.

Jeremy