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samedi 7 décembre 2013

Ste-Lucie

Nous sommes passés  à Véro Beach, jolie petite marina avec tous les services. Il y a même un autobus gratuit (boîte à contribution volontaire) qui vous amène soit à la plage ou au centre d’achat. West Marine, Publix, pharmacie etc…  Nous y avons passé un beau moment et avons quitté sous un déluge torrentiel au matin. C’est à croire que toute l’eau que pouvait contenir le ciel nous tombait dessus. Bon rinçage pour le bateau et nous-même.
Nous nous sommes arrêtés quand nous en avons eu assez et jeté l’ancre en bordure de l’ICW. Un magnifique couché de soleil et venu couronner notre journée sous la pluie. Quelle ne fût pas notre surprise de constater que notre petit passager clandestin est toujours à bord et semble en très bonne santé. Hé bien! Un lézard aventurier! Nous avons décidé de l’adopter et de la garder comme animal de compagnie. Après tout il n’est pas très bruyant et ne prend pas de place.
Nous arrivons à Ste-Lucie sous le soleil. Nous y attendrons notre fils Jeremy qui arrivera en fin de semaine. Météo chaude et ensoleillée au programme, vent faible du Sud et bonne humeur dans l’air. Il y a un tournoi de pêche qui se prépare dans le coin. Nous avons acheté des appâts et quitterons lorsque nous pourrons prendre la mer.

jeudi 28 novembre 2013

Électicité dans l'air!

Nous avons eu de belles navigations et croisé des bateaux de pêche, vent favorable au portant et météo super! Juste une nuit froide mais notre nouveau petit foyer est super, le bateau est resté bien chaud toute la nuit. Beau cadeau d'un ami à la marina chez nous. Jeremy nous apportera la pompe macérateur car le West Marine qui se situait à "Halifax Harbor" à Daytona Beach est déménagé à 5 miles plus loin en ville. On attendra donc notre fils qui sera là la semaine prochaine.

Nous avons fait un arrête à Cocoa beach dans le petit cartier "Coco Village". Magnifique en soirée, tout illuminé avec des effets de lumières qui tombent en cascade des arbres. On dirait qu'il tombe des étoiles des arbres, spectaculaire.

En parlant d'étoile, en arrivant à Coco Beach nous nous engageons sous le pont et... POW! Un grand éclat lumineux nous flash dessus, bizarre on aurait dit un photo radar! Quand même, à la vitesse d'escargot que va un voilier nous ne sommes certainement pas en excès de vitesse. Nous continuons et après avoir passé le pont nous nous engageons vers un petit quai de service. Un catamaran se dirige en catastrophe sur le quai en question. Sacre bleu il est vraiment pressé, pourtant ce n'est pas nous avec notre petit bateau qui va prendre toute la place.

Nous nous amarrons et le gars vient à notre rencontre paniqué. Il a touché les fils de hautes tensions en passant sous ceux-ci au lieu de prendre le bon côté pour se rendre au quai. Le feu a prix dans ses murs et tous les équipements ont sautés. Pierre va voir ça de ses yeux et il y a même une grosse marque de décharge électrique sur le pont, un large cercle bien dessiné noirci par le feu.

Ils auraient bien pu y laisser leur peau. Histoire de détendre l'atmosphère, comme nous l'avions entendu parler du lancement de la fusée à Cape Canaveral sur le VHF (radio du bateau), je lui demande s'il a entendu la nouvelle à propos du lancement qui devait avoir lieu le soir même. Il me dit que... "no! I didn't ear about it" je lui répond "he bien le lancement est reporté car pour une raison qu'ils ignorent il y a eu une baisse de courant inattendu et doivent reporter" Sur le coup j'ai pensé que je n'aurais pas du faire cette blague car il a regardé son bateau et les fils électrique et, j'ai bien pensé qu'il allait perdre connaissance! Puis il s'est retourné et m'a regardé directement et ses traits se sont décontractés et il a éclaté de rire...! la glace était brisée et le stress atténué.

Le plaisancier, John ira faire réparé son bateau dans une marina tout près, pour notre part nous continuons notre route et profitons du beau temps.

mardi 26 novembre 2013

Départ de Jacksonville

6h du matin, on largue les amarres et quittons Jacksonville après un week-end tout en musique. Beaucoup d’action chaque fois que nous nous y arrêtons avec Live Band sur la place. 

Un petit passager clandestin se trouvait à bord, nous prenions du soleil sur le pont quand un petit lézard est sorti du puits d'ancre et est venu se poster sur le tambour de l'enrouleur pour observer la vue. Et bien, c'est probablement lui qui avait laissé quelques traces à l'intérieur du bateau.

Nous avons bien calculé la marée et nous avançons rapidement. Les premiers dauphins viennent nous saluer et nous nous ancrons un peu au Sud de St-Augustine.  Nous comptons nous rendre à Daytona  car nous avons un petit problème avec notre pompe macérateur. Enfin, petit problème car c’est une petite pompe mais en fait, gros problème car c’est ce qui vide le réservoir sceptique au large. Ce qui veut dire que Pierre sera un peu dans la m..m…..! À part ça tout baigne et nous en profiterons pour prendre « Le Temps de Vivre » cette année. Pas de course! Nous irons où le vent et l’aventure nous mènera.

samedi 23 novembre 2013

Saison 2013-14

C'est le printemps à Green Cove. Les plaisanciers attendent leur mise à l'eau et les quais débordent de bateaux en préparation d'aventures. On installe les voiles et vérifie le gréement, on astique les ponts sous un soleil radieux. Beaucoup de frénésie et de bonne humeur dans l'air, tout le monde sourit et se salue. Un monde à part où nous partageons tous la même passion.

Nous sommes arrivée hier et ce matin, nous sommes déjà à l'eau, le bateau n'avait rien a retoucher de majeur cette année, juste à en profiter. Nous avons par contre installé un petit poêle dickinson au propane en prévision des nuits froides au nord de la Floride.

Après l'avitaillement et entretien usuel du moteur, nous larguons les amarres et quittons le quai de Green Cove. Trajet facile et plus court que de chez Gibson Dry dock. On se demande bien pourquoi nous ne nous étions pas arrêté avant à cette marina. Service plus qu'impeccable, gens professionnels et souriants.

Nous arrivons à Jacksonville devant le pont de train fermé! L'opérateur du pont nous informe que celui-ci sera ouvert de 19h à 22h. Nous accostons au quai juste avant pour souper en regardant le coucher du soleil.

À 19h, tel que prévu le pont ouvre et nous allons nous amarrer au quai de Jacksonville Landing. Nous y passerons la journée de demain car la météo s'annonce rude avec des forts vents allant jusqu'à 26 noeuds.

mercredi 20 novembre 2013

La Floride

Ça y est, nous y voilà! On repart pour un hiver au soleil après 21 heures de route, nous arrivons à la Marina et à notre grande surprise le bateau à disparu! Nous faisons le tour et ne le trouvons pas. Ils ont dû le changer de place.

Après vérification à l'office on nous informe de son nouvel emplacement dans la cour "California". Il est là en très bon état, aucune moisissure ou trace d'insecte pouvant y avoir élu domicile. Seules quelques petites crottes de lézard sur le comptoir nous laisse savoir qu’il y a eu un visiteur.
On s’attaque au ménage et installe nos affaires. Tout est fini et on met déjà le bateau l’eau ce mercredi matin à 11h.

Il fait gris mais chaud, 22° ça se prend très bien. Jeremy est resté chez des amis et viendra nous rejoindre plus tard cette année. Il s’en sauve pour la préparation du bateau.
La marina est toujours aussi accueillante et les plaisanciers très sympathiques. Nous resterons quelques jours à quai pour relaxer un peu et avitailler le bateau avant de quitter.

lundi 7 octobre 2013

École à bord sec V

Notre saison arrive à grand pas. Jeremy qui avait décidé de rester au Québec cette année pour finir sa scolarité s'est ravisé à la dernière minute et a décidé de nous suivre cet hiver. Nous en sommes très heureux. Il a terminé son secondaire IV avec succès et a pu obtenir ses crédits pour l'éducation physique en fournissant un porte folio détaillé de ses activités physiques sur le bateau.
Pour le secondaire V, il a opté pour l'éducation des adultes car ceux-ci fournissent des manuels mieux adaptés à la formation en autodidacte. Il assistera aux cours à l'école des adultes où ils ont droit à un voyage par an, peut en importe la durée. Il apportera ses livres sur le bateau comme les années passées et retournera à l'école à notre retour pour passer les examens des matières desquelles il sera prêt et continuera jusqu'à ce qu'il obtienne tous les crédits requis pour son diplôme.




mercredi 6 mars 2013

Au revoir Papa

Notre périple s'est terminé plus tôt que prévue, c'est avec beaucoup de douleur que nous avons appris le décès de mon père.

Nous sommes revenus à l'avance cette année, jamais navigué aussi vite. Nous nous sommes arrêtés à la marina de Green Cove Spring qui était plus près. Agréablement surpris, nous nous demandons pourquoi nous ne nous y sommes pas arrêtés avant.

Malgré notre navigation en continu, nous ne sommes pas arrivée à temps. Nous avons tellement pleuré ensemble moi et Pierre que si nous n'arrêtions pas les flots de nos larmes, il y aurait autant d'eau salée dans le bateau qu'autour.

La vie est parfois bizarre, lorsque Pierre a perdu son père, nous étions en Europe en voyage de noce et n'avons pas pu revenir à temps pour le décès de celui-ci. Il semble que nos vie soient liés au point que je vive la même chose que mon mari. Ce qui me console, c'est que j'ai pu lui dire au revoir en quittant à l'automne. Je l'ai serré fort dans mes bras, l'ai embrassé et nous nous sommes dit que nous nous aimions. Je le vois debout dehors sur le porche arrière, une main sur la hanche, un large sourire aux lèvres nous faire signe de la main. Il avait fait un ACV mais s'en remettait bien et tout rentrait dans l'ordre. J'ai alors dit à Pierre: "J'ai l'impression que c'est la dernière fois que je le vois vivant!" Je ne croyais pas si bien dire, ensuite on dira que l'instinct féminin n'existe pas!

J'ai aussi pu lui parler à plusieurs reprises au téléphone cet hiver et il y a 4 jours à l’hôpital alors qu'il semblait aller mieux, on a même rit ensemble. Si j'avais su, je serai revenu avec Jeremy par avion qui rentrait pour la semaine de relâche, mais ça n'a pas été le cas. Le temps que j'ai passé avec lui qui demeurait en bas de chez nous est rempli de beaux souvenirs. Nous avons passé beaucoup de temps ensemble à discuter de tout et de rien.

Jeremy est allé visiter mon père en mon nom, cela m'a réconforté et fait du bien. Jeremy était pas mal ébranlé et m'a dit que je serai bien triste de le voir comme ça. Il lui a lu une lettre que j'ai écrite pour lui. Jeremy m'a dit que ça l'avait fait sourire et que pendant qu'il la lui lisait, ça l'a calmé. Car il était très agité à ce moment.

Pierre est aussi triste que moi et l'aimait comme son père. Mon dernier souvenir de lui sera lorsque nous sommes partis pour l'hiver en novembre dernier.  Je le vois debout sur le porche arrière par un beau matin d'automne, sa main sur la hanche et un large sourire aux lèvres nous faire signe de la main en disant "bon voyage!". Mon frère et mes sœurs me disent qu'il faisait tellement pitié à la fin qu'ils auraient préférés en garder ce beau souvenir. Moi, j'aurais aimé être avec eux, être là! Il y a certaine chose sur lesquels on n'a pas le contrôle.

J'ai apperçu une volée d'aigrettes blanches passer à fleur d'eau et ensuite planer doucement devant le coucher du soleil pourpre alors que nous jetions l'ancre. Je ne sais pas pourquoi mais cela m'a apaisé. C'était très beau de voir ce groupe d'oiseaux d'un blanc immaculé, on aurait dit que le temps s'était arrêté l'espace d'un battement d'aile. Grâce aux courriels de mon frère et mes sœurs, c'est un peu comme si j'étais là et partageais ces tristes moments avec mes proches malgré la distance.

Comme mon frère Danny l'a si bien écrit:"
"Ce matin, 6 mars 2013 à 5:25, une flamme s`est éteinte, un grand homme est parti ... on t'oubliera jamais ...repose en paix papa!"
Les funérailles seront dimanche le 17 mars 2013 de 13h30 à 16h30 au Complexes Funéraires Yves Légaré. 2750, boul. Marie-Victorin Est, LONGUEUIL, J4G 1P5.

vendredi 1 mars 2013

Las Olas Marina à Fort Lauderdale

En parlant sur le réseau du capitaine ce matin. Pierre a demandé des infos pour effectuer nos formalités ici à Port Everglades. Sébastien du bateau Fureteur a répondu. Quel ne fût pas notre surprise de constater en discutant avec lui qu'il est juste à côté de notre ancrage.

Nous décidons d'aller à la marina Las Olas prendre un mouillage et profiter de la ville. Super bord da mer très animé avec des petits kiosques, Bistros et restaurants raffinés. Il y a un petit groupe latino qui joue de la musique et nous décidons de prendre ce resto. Une magnifique soirée en leur compagnie. Escale très agréable à ne pas manquer.


mardi 26 février 2013

Traversée du Gulf Stream

Le coucher du soleil arrive sur le banc et nous ne sommes plus qu’à 20 mn de notre destination. Le vent est toujours autour de 10 nœuds et la mer très calme. Je prends la météo et je constate que la fenêtre pour traverser était aujourd’hui. Pire encore, ça se ferme pour le Gulf Stream pour plus de 5 jours après. J’analyse donc la météo pour cette nuit méticuleusement. Nycole du Réseau du capitaine me fait parvenir les prévisions de grains ou d’orages pour être certain de ce que nous rencontrerons en route et tout est clair et beau pour notre trajet. Il y a beaucoup d’instabilité dans l’air et la fenêtre se fermera à 8 :00 demain matin. Nous maintenons notre vitesse à 6.5 nœuds minimum. Nous aurons 48 mn à faire pour entrer sur Port Evergaldes. Je calcule que nous y serons au plus tard à 7 :00 demain matin si nous ne faisons que 5 nœuds. Après avoir consulté tout l’équipage, on est tous d’accord pour poursuivre la route directement sur la Floride. Jeremy fera le premier quart. La météo est douce, la nuit est chaude et nous avons toujours le vent, la houle et le courant en notre faveur. On continu très rapidement avec toujours une moyenne de 7 nœuds. C’est fabuleux!
Jeremy reste debout à naviguer jusqu’à 2 :00 du matin. Nous sommes à quelques miles du Gulf Stream quand Pierre prend son tour. Comme j’ai navigué la nuit d’avant ils prennent la relève cette nuit. Nous entrons dans le Gulf Stream, tout va toujours bien jusqu’à maintenant et nous sommes agréablement surpris de notre nouveau pilote automatique, aucun de nos pilote précédent n’a jamais tenu le cap dans le Gulf, celui-ci, un Simrad le tient parfaitement. Parfait moins difficile comme ça et comme c’est moi ou Jeremy qui barre habituellement pour que ce soit plus confortable, ça nous permet de nous reposer. Pierre est très heureux de faire équipe avec ce pilote que nous appelons affectueusement Pedro.
À 4 :00 du matin le vent se lève et la houle ne tarde pas à suivre, je savais que nous devions arrivée avant 8 :00 mais il semble que le vent soit au rendez-vous un peu plus tôt que prévu. Le pilote tient bon et le bateau se comporte très bien. La navigation est par contre moins confortable mais nous y étions tous préparés. Nous sortons du Gulf Stream juste à temps, nous sommes à 10 mn de l’entré de Port Everglades et le vent forcit. Notre vitesse est resté de 7 nœuds avec des pointes de 8-10 nœuds. Nous entrons donc plus tôt que prévu fort heureusement. Les vagues se forment avec des pointes de vent qui atteignent près de 25 nœuds maintenant mais sont toujours SE, donc au largue et nous poussent. Nous surfons littéralement sur les houles et avançons à une vitesse record, puis le bateau s’incline sur tribord et remonte sur une autre houle. Certaines s’élèvent jusqu’à 8 pieds et nous arrivent en angle sur l’arrière côté bâbord comme un mur qui nous soulève et nous propulse en avant précipitamment. Pedro assure toujours et tient le cap. Deux ou trois déferlantes sont venus asperger Pierre de plein fouet en fracassant le franc bord du bateau. Quelques ustensiles volaient à l’intérieur de part en part du bateau à chaque gîte entre deux houles. Nous entrons enfin sur Port Everglades avec une allure vertigineuse. Un gros voilier nous barre la route en traversant l’entrée des bouées du canal. Impossible de ralentir avec la voile déployée, Pierre prend la barre pour tenter de le laisser passer. Celui-ci accélère et nous nous engageons dans le canal juste derrière lui sans difficulté.
Nous atteignons enfin le brise lame et POUF! Plus de vague, tout s’apaise! Il est 5 :00 du matin et Pierre a effectué cette entrée rocambolesque comme un pro. Si nous étions partis de Nassau ne serait-ce que 2 heures plus tard, nous n’aurions pas pu traverser ou pire aurions été dans une vrai laveuse à linge. Pierre est très heureux de mon intuition en partant de Nassau de nuit. Nous nous engageons dans l’ICW (Intra Coastal Waterway), quel canal paisible quand même. Nous passons tout droit l’ancrage du Lac Sylvia et faisons demi-tour devant le pont Las Olas de Fort Lauderdale et sans le savoir, nous passons juste à côté du bateau Furteur que nous avons côtoyé cet l’hiver.
 
Nous trouvons finalement le Lac Sylvia malgré la fatigue et nous y ancrons pour dormi le peu de nuit qu’il reste. Nous sommes très heureux d’être arrivée.

lundi 25 février 2013

Vers Bimini

Il est 3 :30 du matin. Pierre se lève pour jeter un coup d’œil dehors. Le bruit me tire de mon sommeil et je ne sais pas pourquoi mais, je me lève d’un bon et quelque chose me dit qu’on doit partir tout de suite.
Pierre est endormi et aimerait attendre car il voudrait dormir encore un peu, je lui répond « Pas de problème, aide moi juste à lever l’ancre et je m’occupe du reste. Tu retourneras te coucher si tu veux. Mon petit doigt me dit qu’on doit quitter maintenant. » Il acquiesce et retourne se coucher dès que l’ancre est dans son puits.
Je prends le large avec un vent doux et une mer calme. Nous nous dirigerons directement sur Bimini sans arrêt avec un trajet de 110 mn à parcourir. La nuit est éclairée par une magnifique pleine lune couleur d’ambre. Celle-ci est soulignée par de fins voiles de nuage qui semblent flottés entre deux eaux. La mer semble de couleur cuivre sous cet éclairage chaud et réconfortant. Je navigue à voile jusqu’au lever du jour.


Pierre se lève, fait du café et met la ligne à l’eau. La navigation est belle et nous avançons très rapidement. Vent, houle et courant en notre faveur nous faisons une moyenne de 7 nœuds à l’heure. Super, on sera à bon port en moins de 18h si nous continuons à ce rythme.

Nous entrons sur le banc à 11h30, toujours un vent SE de 10-14 nœuds, je dors sur la banquette dans le cockpit quand le sentiment qu’on a accroché le fond ou autre chose qui aurait freiné le bateau me réveille brusquement. Pierre me dit « tu dois avoir rêvé, on a rien accroché ». Bizarre, je regarde à l’arrière du bateau et je vois qu’on a une prise au bout de la ligne « Regarde Pierre! C’est probablement le poisson qui a mordu qui a causé une petite secousse sur le bateau et qui m’a réveillé. » « C’est probablement ça car je viens de vérifier et il n’y avait rien. » On remonte à bord une belle Daurade. Puis nous entrons sur le banc vers Bimini. Il reste 60 mn à faire.

dimanche 24 février 2013

Vers Nassau

Nous sommes rendus à une petite île près de Norman Cay. Pierre tenait à y faire une dernière plongée pour avoir quelques langoustes en réserve. La pêche est bonne et la plongée spectaculaire à cet endroit. Seule une lisière de rock coupe les houles du large et beaucoup de poissons d’eau plus profonde s’y retrouvent. Ils sont plus gros et différents des poissons de récif que nous avons l’habitude d’observer. Deux énormes Blue Runner sont venu juste devant Pierre, beaucoup de vie et les récifs sont très beaux, un véritable aquarium. Il est assez aisé d’y plonger malgré le courant. On doit juste calculer la marée et s’y rendre à l’étale.
Dès l’aube nous levons l’ancre pour nous rendre sur Nassau. Une brise légère et chaude et un soleil de plomb. Première fois que nous devons mettre le moteur depuis Georgetown, tout le trajet à voile. Cette fois le vent est trop faible et nous n’avançons pas assez. Un peu de régime moteur aidera à faire le trajet en moins de temps.

Nous rattrapons 3 voiliers qui se trouvaient devant nous, il s’agit de « Callipyge » Daniel et Sylvie que nous avons rencontrés cette année. Pierre fait un appel sur le VHF, ceux-ci nous répondent et demandent à Pierre « Salut, comment ça va? Mais où est-ce que vous êtes rendus? » Pierre répond « Nous sommes juste à côté de vous, regarde à bâbord! ». Ils ne s’attendaient vraiment pas à nous voir là, nous devions laisser notre bateau à Georgetown mais quelques évènements au Québec nous ont fait changer d’idée. Il fera un bon dîner. Nous terminons la journée à Nassau sur Callipyge après avoir fait l’avitaillement en vue de nous rendre à Bimini et ensuite, selon la météo, la Floride.

jeudi 21 février 2013

Navigation vers Black Point

Nous entrons sur Rudder Cut Cay, aucun autre bateau n’y est présent, un coucher de soleil pour nous tout seul. Le vent souffle encore fort mais l’ancrage de Darby est très protégé et nous y passons une nuit vraiment paisible.

Une petite plongée au matin avant de reprendre notre route vers le nord.

Les navigations de début de printemps sont toujours agréables. Le vent et les courants sont en notre faveur et nous permettent d’avancer plus rapidement qu’à l’habitude et dans le confort s.v.p. Un vrai pic-nic.
Le soleil brille, il fait beau et chaud et nous nous dirigeons à voile jusqu’à Black Point par le large. Il y a de bonne houle à l’approche des passages qui nous permettent d’entrer sur banc entre des îles. C’est toujours un peu impressionnant les premières fois mais avec les années on s’y habitue.
Pierre a trouvé un Conch et m’offre sa première « Conch salad » c’est moi qui les prépare habituellement. Mhmmmmm! Elle est délicieuse, je la savoure confortablement installé sur le devant du bateau dans une de mes chaises de pont. Le paysage est magnifique, la marée est basse et le banc de sable blanc affleure luisant sous les rayons étincelants du soleil. L’eau est claire et des poissons viennent se repaitre des restants du Conch que Pierre a dépecé.
La météo s’annonce belle toute la semaine, enfin moins de vent et nous en profiterons pour faire des navigations vers le nord.

Les navigations sont plus que confortables, elles nous rappellent le charme d’être sur un voilier et à quel point c’est relaxant et apaisant. On oublie tout le reste et on se sent tellement loin de la frénésie du système actuel, c’est comme être dans un autre monde, meilleur!

mardi 19 février 2013

Départ de Georgetown

Nous quittons la marina d'Emerald Bay en fin d'avant-midi. Nous avons décidé de revenir sur la Floride plus tôt que prévue.

Les vents sont très présents cette année, en fait c'est l'année la pire que nous avons connue depuis le temps que nous naviguons en mer. Nous comptions aller en Jamaïque mais la météo ne l'a pas permis. Il y a eu des fronts froids presque chaque semaine, ce qui veut dire des vents de 20-25 noeuds avec la houle qui va avec. Mauvaise année pour la navigation.

Par contre, le soleil et la chaleur était au rendez-vous. Une moyenne de 25° et seulement 4 ou 5 grains nous ont touchés. Donc presque pas de pluie.

Il faut dire aussi que la chaleur et la nonchalance des Bahamiens font de cette destination un endroit de relaxation. Si tu ne peux pas relaxer, c'est que t'é pas au Bahamas.

Le retour s'amorce, nous larguons les amarres avec un vent arrière de 18 noeuds et une houle de 3-4 pieds. Navigation au largue qui nous pousse rapidement vers Rudder Cay,


samedi 16 février 2013

Sandals

Nous naviguons jusqu'à la Marina d'Emerald Bay. Une navigation douce sous un soleil de plomb. La brise est légère et chaude, nos invités en profitent pour faire la sieste se laissant bercer doucement au gré du vent.

Nous entrons sur la marina et accostons au quai. Même ici dans cette baie fermée, l'eau est toujours aussi cristalline. Belle marina avec toutes les commodités. Une visite au Sandals s'impose avec ballade sur le magnifique golf, une belle journée pour profiter des chaises longues en bordure de la piscine avec vue sur la mer. 

Nos invités nous quittent déjà, très bon équipage avec le pied marin. Quelques anecdotes cocasses me reviennent en tête comme lorsque moi et Geneviève partions pour plonger quant à la dernière minute décidons de prendre de l'avance pour le souper. Je revois le regard hébété de Jeremy qui nous aperçoit du haut de la descente en train de presser des oranges et du citron pour mariner notre Mahi-Mahi  et nous lancer : "Mais...! Qu'est-ce que vous faites en train de cuisiner en wet suit?"  On a bien rit.  

Ce fût un plaisir de les accueillir à bord et de leur faire découvrir notre coin de paradis.

À bientôt chers amis.

jeudi 14 février 2013

Pêche au féminin

Nous faisons un dernier saut en apnée avant de nous rendre à Emerald Bay Marina. Un très petit récif jonche la pointe rocheuse de Sand Dollar Beach. Celui-ci est peuplé d'une multitude de petits poissons colorés. Simon en profite pour plonger aussi. Quel ne fût pas ma surprise d’apercevoir un beau GROS Poisson Scorpion! Moi qui les chasse maintenant, je vais au bateau à grand coup de palme afin que Pierre me passe la Sling. Je reviens rapidement pour tenter de le prendre. Geneviève m'accompagne.

Je plonge vers la prise convoitée, je me reprends à quelques reprises afin de ne pas le manquer, ça y est je suis prête. Je tire sur l'élastique et maintient bien le harpon à la façon d'un lance pierre. Je plonge, je vise et... Un gros Mouton Snapper vient se placer devant ma sling! Vraiment fantasque celui là! Bon je le repousse car je sais que seuls les langoustes et Lion Fish n'attirent pas les requins et barracudas lorsque l'on pêche. Je recommence, je plonge, je vise et...  PAN! directement sur le côté de la tête du poisson scorpion, il est plus gros que mon premier. Je l'ai eu mais celui-ci réussi à se déprendre. Au même moment, j’entends Geneviève hurler, "UN REQUIIIN!"  Je n'ai jamais vue quelqu'un nager si vite, elle marche presque sur l'eau. Je me rend sur le bateau avec elle, tant pis pour mon poisson. Je me retourne et je constate qu'il s'agit d'un requin nourrisse mais il est gigantesque, un des plus gros que j'ai vue. Je peux comprendre qu'elle ait été surprise, il est impressionnant! C'est un morceau de poisson mort que Pierre a laissé sur la plage arrière du bateau qui dégouttait dans l'eau qui l'a attiré. Ce sont des charognard "bottom feeder".
 
La surprise passée et une fois informé qu'il s'agit de requin inoffensif, elle replonge pour tenter de le photographier et remonte avec un beau corail blanc.  Pierre lui s'est empressé d'aller prendre mon poisson blessé et a attrapé le Mouton Snapper qui dansait devant son harpon. Geneviève et moi nous sommes occupés d'arranger les poissons, on distingue le requin nourrisse sur la photo au fond à attendre les abats du Mouton Snapper. Il faut dire que c'est difficile d'éventrer un poisson aussi vigoureux qui n'est pas mort. Bref, pendant que Geneviève le maintient sur la planche, je lui enfonce le couteau dans la tête, le convulsions du poisson font crier Geneviève, un vrai chant de sirène.  Les autres plaisanciers sur les bateaux voisins doivent se demander si je ne suis pas en train de la zigouiller! On réussi à achever la bête avec des cris et de grands éclats de rire!

Elle est pas belle la vie!

mardi 12 février 2013

Bon temps dans les Bahamas

Arrêt à Elisabeth Island pour plonger. Le récif est superbe et s'étend sur plusieurs mètres de long. Beaucoup de variété de poissons pour le plaisir des yeux de mon amie Geneviève qui est éblouit par toutes ces couleurs. 

Au matin, yoga sur la plage suivi d'un ballade dans les sentiers jusqu'au monument. La vue d'en haut est imprenable! On distingue clairement les dégradés de couleurs turquoise, bleu et cyan. Les journées passent vites en bonne compagnie.








 
Le soir, nous allons au Edge Water pour le spectacle de musique des îles, rake'n scrape. Une frénésie hors du commun y régnait ce soir. On a mangé et dansé et nous sommes bien amusés.