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mercredi 28 janvier 2015

Hog cay Cut, Great Exuma

On navigue sur le banc quand... Noooon c'est pas possible! je vois une tête sortir de l'eau! Un homme nage là? Impossible, il doit être en naufrage ou quelque chose comme ça. Je le vois bien sortir la tête une deuxième fois mais son corps semble foncé! il a un long cou aussi, bizarre et je suis certaine que ce n'est pas un lamantin. A tribord toute, on va aller voir ça de plus près. Hoooo! C'est une énorme tortue de mer. sa tête est aussi grosse que celle d'un homme. Elle est magnifique! Une des plus grosse qu'il m'a été donné de voir. Pierre rit de moi car je pensais qu'un gars nageait là. Bon, ha... ha... ha....! très drôle. Nous reprenons notre cap sur le rire moqueur de Pierre. on continu notre route.

Nous approchons du passage de Hog cay Cut. Navigation super et agréable au près. Vent de 10 à 15 nœuds. L’air est frais et sec me rappelant le Lac Champlain en fin de saison. Nous apercevons au loin un gros catamaran qui semble en attente devant le passage et un autre voilier de l’autre côté.

Chose bizarre le catamaran est toute voile sortie et ne bouge pas. Il ne peut pas être ancré car il est dos au vent. Je dis à Pierre « on dirait que c’est le cata "Panorama" et le voilier "WhyKnot IV" qu’on a rencontré à Farmer Cay avec les jeunes de l’avion » il regarde avec les longues vue et oui! Ce sont eux. André du Catamaran s’est « beacher » en passant le passage. Heureusement la marée monte alors il pourra se déprendre bientôt.

Le temps que nous arrivions il s’est tiré d’affaire et s’est ancré un peu plus loin. Nous avons 4’½ pieds de tirant d’eau et nous passons aisément sur le rocher qui ne donne que 3½ pieds à marée basse. La marée continuant de monter il est possible d’y passer avec un tirant d’eau de maximum 5½ pieds maximum. François de Why Knot IV décide d’essayer avec son 5’10’’ de tirant d’eau, la marée a presque terminé de monter. Il passe en grattant le fond mais il passe! Bravo! Ils partent pour les Jumentos tandis que nous, nous rentrons à Georgetown pour attendre des amis qui seront là le 10 février.

mardi 27 janvier 2015

Jumentos

Quel endroit magnifique!

La vue sur les rochers blancs devant nous est spectaculaire et reposante. La plongé y est très intéressante aussi. Belle pêche dans le coin, j’ai pu moi-même trouver une langouste pour la première fois. Je n’arrive jamais à les voir. Je montre ma trouvaille à Pierre qui s’amuse à sillonner les récifs. Trois belles langoustes occupaient la cavité du récif que j’ai trouvé. Pierre est enchanté et ne peut plus s’arrêter de pêcher.
 
Les Barracudas sont gros ici mais une fois qu’ils sont venus voir ce que nous faisons ils repartent et ne reviennent pas. Même en pêchant du poisson. Ils ne semblent pas mourir de faim en tout cas.
Très belle pêche pour notre dernière journée dans cet ancrage improvisé. On ne pense pas pouvoir revenir de ce côté de l’île de sitôt car les vents d’ouest qui durent sont assez rares. On est si bien de côté-ci qu’on oublie les vents soutenus de 20 à 25 nœuds qui sévissent de l’autre côté. Des pêcheurs Bahamiens sont venus nous saluer et la nuit tombe. Le ciel étoilé brille de mille feux, c’est splendide et d’un calme inespéré. 


Au matin, nous quittons ce merveilleux mouillage pour nous rendre à Georgetown avant le deuxième front froid qui arrivera demain.





lundi 26 janvier 2015

Vers Water Cay

Nous levons l’ancre à 6h du matin sous un soleil radieux et un vent SE de 8 à 12 nœuds qui nous pousse au largue. Génial et très agréable. Nous filons avec une moyenne de 6 nœuds à l’heure. Il fait chaud et le ciel et bleu, difficile de croire qu’en fin de journée le vent va souffler à plus de 23 nœuds avec des rafales.

Nous arrivons à hauteur de Jamaica Cay et en vérifiant correctement je constate que cet ancrage ne sera pas bon pour les vents annoncé. Trop d’îlots qui laisse passés la marée et qui fera beaucoup de courant, avec le vent cet ancrage sera probablement intenable.

Nous poursuivons donc notre route et pensons aller nous ancré à l’abri près d’un îlot au Nord-Est de Water Cay, Barren, qui semble apporter un bon abri de l’ouest. Le vent forci rapidement, nous avons maintenant des pointes de 18 à 20 nœuds mais nous serons bientôt arriver. Nous avons 30 miles nautiques de fait, il nous reste 10 miles pour arriver à Barren.

Nous nous engageons dans le passage entre les îles, le courant et la houle sont importants, le bateau tangue d’un côté et de l’autre fortement puis pique du nez et ressort et recommence ho là là, ça brasse! Une vrai soupe en ébullition. On arrive à l’ancrage, la mer et le vent se calme mais les houles de retour qui roulent le long du rocher de Barren doit bien avoir 2 à 3 pieds. Impossible d’ancrer ici  et d'y passer la nuit sans faire les pogos en roulant dans les couvertures d’un côté à l’autre de la cabine toute la nuit et comme le vent soufflera pour deux jours, ça va aller en s'empirant, aucun sens.

Je regarde Pierre qui a l'air découragé et lui dit:  "j’ai remarqué une plage sur le côté Ouest de Water cay, les cartes n’indiquent pas d’ancrage là mais en fait on peut s’y ancrer pour le besoin de la cause." Mon intuition me dit que ce sera parfait. Le visage de Pierre s'éclaircit et nous rebroussons chemin, Pierre est à la barre et repasse dans le passage entre les îles puis s'engage délicatement vers les falaises blanches qui bordent l'île. Oups! La profondeur descend, 50 pieds… 35… 22… 14… plusieurs récifs en vue « Hard green Bar » le soleil perce et nous permet de les voir, le vent se lève de plus en plus mais de ce côté on est coupé des vagues ce qui facilite l’approche. Il vire de bord sur le champs en direction du large, à l’Est. La profondeur remonte tout de suite. 
 
On se reprend, je prends la barre cette fois et Pierre va se poster sur le devant du bateau pour scruter le fond. Je pique directement d’Est en Ouest sur la plage. Ça va super bien. La profondeur régresse lentement et pas de récif. Pierre me fait signe de la main d'avancer. On s’approche et la mer se calme complètement, on voit nettement le fond et Pierre me fait signe de me diriger vers l’autre plage, on tourne bâbord, j’avance lentement, on est tellement à l’abri du vent et de la vague qu’on dirait que tout s’est arrêter tout à coup. C’est à peine si l’éolienne tourne. Comme j’admire les falaises blanches Pierre s’écrit « WWOOOOOOO! Stoooppp! » et Ccrrrrr Taaakkk rrRkkkkkk ttaaaakrrr! Ayoye! Je sens mon cœur cogner au rythme de la quille qui touche le fond.  La fonte qui gratte durement sur le sol de pierre émet un son grave horrible et puissant tel une voix de Ténor. On ressent une vibration qui fait grincer tout le bateau... ainsi que mes dents. Le bateau s’incline légèrement. Ça y est, on est échoué!

Pierre monte la voile sur le champs alors que je dirige la barre franche de façon à nous sortir de là. Le vent dans la voile nous fait giter et nous pousse vers l’arrière. Ouf! On est sortie. On retourne sur nos pas vers la petite plage de sable blanc. Nous jetons l’ancre sur un spot de sable. 

Devant nous une vue époustouflantes sur des falaises d’un blanc éclatant frappé par les rayons du soleil. Pierre plonge et vérifie si nous sommes bien ancrés. Le fond est dur comme du ciment et nous sommes entourés de récifs mais notre ancre est bien enlisée sur une partie sablonneuse. Tout est parfait et pas le moindre roulis! L’endroit est calme et confortable, nous resterons ici pour les deux prochains jours.



dimanche 25 janvier 2015

Retour dans les Jumentos, Bahamas

La plongée sur le récif de Johnson Cay est très jolie. L’eau est chaude et limpide. Il y a beaucoup de poissons dont les « big eye » que j’aime beaucoup apprêtés à la créole sur le BBQ. Pierre en a rapporté quelques-uns qui feront le délice de notre repas du soir.

La plage est belle et le sable est toujours aussi fin. Une bonne nuit de sommeil dans cet ancrage protégé nous remet sur le piton après notre retour de Cuba et la navigation quelque peu houleuse dans le passage entre Cuba et les Jumentos.

Deux fronts froids sont prévus avec des vents dominants  de l’ouest, ce qui nous demande d’organiser notre navigation un peu plus serré à moins que nous ne voulions rester ici une bonne semaine et ensuite remonter à Georgetown avec du vent de face. Ce qui veut dire à moteur à se battre contre les vagues qui casseront sous la coque. Pas dangereux mais très inconfortable.

Après analyse météo, nous constatons que nous avons une belle journée demain pour nous rendre le plus au Nord possible et trouver un ancrage protégé de l’ouest. Pas évident dans les Jumentos. On planifie arrêter à Jamaica Cay et y rester les deux jours de premier front froid.

samedi 24 janvier 2015

Formalités de sortie, Cuba

Nous retournons à la Marina de Vita la veille de notre départ afin d'effectuer nos formalités de sortie.

Nous avons acheté du diesel en ville et empli notre bidon car il n'y en a pas la marina à moins d'avoir besoin d'une grande quantité. Alors ils font venir un camion, c'est environ 1.20$ le litre.

Janick de la marina appel la compagnie de location de voiture pour qu'ils viennent récupérer l'auto. Ensuite, elle communique avec le Harbor Master de la douane pour notre sortie.

Nous voulons quitter durant la nuit pour arriver dans les Jumentos de jour. Il nous faut donc aller nous ancrer près de la sortie en mer.

Le Harbor Master arrive avec un collègue, il rempli quelques papier rapidement et nous autorise sans aucun problème à quitter la marina sur le champs et aller nous ancrer dans le canal d'entré. Il nous mentionne qu'il n'est pas responsable du bateau mais que nous pouvons aller où nous voulons. En quelques minutes, tout est réglé et nous larguons les amarres. Nous arrivons à la sortie de mer et nous ancrons pour la nuit.  Rien de plus simple que d'entrer et sortir de Cuba. Probablement que ça n'a pas toujours été le cas mais pour les Canadiens, rien de compliqué!

À 3h du matin nous prenons le large avec un vent et une houle de d'Est. On file avec une moyenne de 6 noeuds. Nous progressons rapidement malgré que la houle de côté fait tanguer le bateau inconfortablement. Un cargo et un bateau de croisière sont juste devant le banc et ne bougent pas. Nous communiquons avec eux "Cruise ship, cruise ship could we pass right back of you" Le bateau nous répond immédiatement avec un accent espagnol: "Yes, Yes, no problemO, perfect" Le cargo et lui même avance et nous libère le passage.

On entre sur le banc sous un soleil radieux et la houle a beaucoup diminuée. Nous nous dirigeons vers Johnson Cay car nous sommes 2h à l'avance sur notre horaire. il est à peine midi. Ce petit îlot en forme de fer à cheval est un des plus jolies petits ancrages des Jumentos et un excellent abri pour le vent Sud, nous y serons bien pour la météo annoncée.

vendredi 23 janvier 2015

Casa romantique pour la nuit à Cuba

Sur le chemin du retour vers notre marina on s’arrête dans un resto vraiment bien. Le propriétaire Cubain travail dans un « resort » de Guardalavaca depuis 35 ans. Il a donc aménagé sa maison et son resto en conséquence. Ses prix sont plus cher que partout ailleurs aussi. Mais l’ambiance était super! Un joli perroquet est venu nous tenir compagnie durant le repas perché sur une branche tout près de notre table.

Nous allons ensuite dans une Casa pour la nuit. La place est plus que propre et la vue sur les montagnes est spectaculaire. Il y a même l’eau chaude, ce qui n’est pas toujours le cas. C’est une pomme de douche chauffante, car il n’y a pas de chauffe-eau dans les maisons cubaines. Au matin on nous sert le petit déjeuner dans la petite hutte donnant sur les montagnes. C’est grandiose! La végétation est luxuriante. La brise est légère et l’air sent bon. Marbelis, la femme d’Ernesto nous offre un expresso bien tassé, mmmmhhh, incroyable le café! Elle est très expressive et charmante. Nous dégustons notre petit déjeuner, de la musique douce latine aux oreilles et en admirant ce fabuleux paysage montagneux baigné de rayons de soleil. Le bacon est fameux, Ernesto élève des cochons, des chèvres, des poules et même des agneaux en plus d’un grand jardin qu’il possède. Quoi que les cubains ont pratiquement tous des jardins et du bétail.
Certains endroits sont à couper le souffle à cuba et cette endroit en fait partie. Un vrai coup de cœur. 

On vit un des plus beaux hivers qu'on a connu sur le bateau, une vraie lune de miel. De plus, c'est une année clémente et chaude, même la mer est plus chaude, toujours autour de 80°-84° tout est là pour nous rendre la vie facile. On flotte… dans tous les sens du mot.
Elle est pas belle la vie!
Cuba, nous reviendrons.

jeudi 22 janvier 2015

Banes, Cuba

On dirait une veille ville datant de l’après-guerre qui n’aurait jamais été restaurée.

Plusieurs fermiers y vendent leurs fruits, légumes et viande. Il n’y a aucune affiche alors tu dois aller voir chacun pour voir ce qu’ils vendent, par contre les stands de légumes sont jolies et très bien présentés. Tout est bio, pas d’insecticide ni d’antibiotique pour les animaux. La nourriture est très bonne. Nous avons d’ailleurs essayé un petit resto à l’entrée de la ville qui était super bien. Pour ce qui est de l’huile et des olives, il y en a! Provenance d’Espagne et à très bon prix. Presque tout est fait maison, même le vinaigre, avec du riz. Délicieux selon mon goût.
 
J’ai acheté une belle pièce d’agneau pour faire un ragoût. Le cubain assis sur la banquette arrière riait de me voire faire mes achats. Oui, il y a encore un passager à l’arrière de la voiture, il y en a eu tout le long de notre séjour. On les embarquait tous. 

Sur la route quittant Banes pour nous rendre vers Bahia de Vita, le cubain nous demande d’arrêter pour faire monter une femme. C’est sa femme. Nous commençons à pouvoir se comprendre et nous discutons un peu avec eux. « Aqui » lance le cubain, ça veut dire « ici » le cubain nous demande d’attendre tandis que sa femme descend de la voiture. Il revient les mains chargées d’une grosse botte d’ail fraîche et d’un sac de beaux piments. Il nous les offre pour nous remercier et nous dit d’arrêter quand nous voulons à sa Casa.
Les cubains sont vraiment uniques.

La clinique médicale d’Holguín

Il y a beaucoup de pauvreté mais ce qui m’a le plus bouleversé est lors de notre passage à Holguín. Besoin naturel, alors on se dirige à la clinique de la ville. En entrant je vois plusieurs personnes, souriantes, qui attendent. La salubrité laisse à désirer mais c’est souvent comme ça dans les îles. Je vois l’affiche pour les toilettes, à l’entrée je stop net! L’odeur est telle que c’est comme si je frappe un mur, Pierre n’est même pas capable d’entrer dans la salle de bain pour homme tant l’odeur est nauséabonde. J’entre tout de même dans celle des femmes. L’eau de la ville ne semble pas fonctionner dans les salles d’eau car ils doivent « flusher » les toilettes en transportant de l’eau. En versant le sceau ils éclaboussent toutes les cloisons et le plancher. Il n’y a pas de porte quoi que ça, j’ai déjà vue ça! Des odeurs de bécosse aussi, de la pauvreté et toute sortes de choses différentes de chez nous aussi. J’ai comme on dirait le cœur solide. Mais ne pas pouvoir me rendre près de la toilette en raison que le plancher et les murs sont éclaboussés à ce point d’excrément et ce, dans une clinique médicale! J’ai jamais vue ça! 

Je sors complètement ébahie, une infirmière me fait signe d’aller à l’étage au-dessus. J’y vais! Un peu mieux, j’arrive à me rendre près des toilettes qui sont pleines à ras bord, pas même de lavabo ni rien pour se laver les mains! Quelles sortes de soins on doit recevoir ici. Tout ça m’a coupé l’envie, pas capable. On retourne vers la sortie quand je vois une jolie petite cubaine, belle comme un cœur qui attend pour voir un médecin. J’en ai les larmes aux yeux, quelles conditions abominables!

Une fois passé par-dessus le choc de leur condition de vie, Cuba et ses habitants sont magnifiques. Mais soyons honnêtes, c’est un choc!

mardi 20 janvier 2015

Cuba et ses habitants

L’exploration de l’île s’avère très intéressante. On y trouve un mode de vie complètement différent. Les cubains sont presque tous agriculteurs et plusieurs possèdent du bétail. Un vrai retour aux sources, personne n’a l’internet à la maison et peu on la télévision. De toute façon il n’y a que peu de chaînes de télévision et c’est encore analogique. Résultat, les gens sont dehors et font toutes sortes d’activités, c’est vivant Cuba. Seuls quelques-uns ont une voiture, la plupart se déplacent à cheval, en chariot ou encore en vélo. 

L’autostop fait partie de la culture et on se doit de prendre à son bord les gens en autostop. C’est une des destinations les plus sécuritaires qu’il nous a été donné de visiter. On prend donc un passager, qui nous fait arrêter pour prendre une amie, lorsque ceux-ci débarquent, deux autres nous signalent leur direction et prennent place à l’arrière de la voiture. On se croirait dans l’émission « taxi » avec toutes sortent de visages différents dans le rétroviseur. On pratique notre espagnol. Certains parlent sans arrêt et veulent nous connaitre, d’autres sont silencieux.

Deux femmes font le signe d’autostop avec un plat de salade et un énorme gâteau rectangulaire recouvert d’un onctueux crémage blanc, des roses sculptées sur le dessus et très bien décoré, un vrai chef d’œuvre. Pierre capote, il ne peut pas croire qu’elles vont monter à bord avec ça dans les mains. On arrête tout de même et elle nous offre de venir faire la fête avec elles dans leur Casa, c'est pour une fête d'enfants. On cline gentiment et leur souhaite une bonne soirée. D'autres embarquent encore et c'est comme ça durant tout les trajets que nous parcourons dans Cuba. Une femme nous offre des petites bananes délicieuses pour nous remercier.

Nous visitons, plusieurs petits villages. Ces charmantes dames, que nous avons rencontré sur la route vers la ville, nous ont fait visiter leur maison et montrer leur lieu de culte en nous invitant chaleureusement pour le discours publique du dimanche. Les Cubains bénéficient maintenant de la liberté de religion.

Nous sommes retournés à Holguín afin d’offrir un cadeau au gardien de la banque pour le remercier. Il y a des petites pizzas qu’ils vendent un peu partout pour 5 pesos. Ce qui équivaut à 0.25¢ en canadien. Cuba, ce n’est vraiment pas cher. Pour la nourriture c’est presque partout pareil car ils ont tous accès aux mêmes choses. Le prix change selon l’ambiance du restaurant. Un souper pour deux avec du vin peut te revenir à 30$ mais ce sera dans un des plus beaux endroits. Sinon tu peux t’attendre à environ 20$. Bien entendu en dehors des sites hôteliers. Tu peux prendre un lunch pour deux dans les petits casse-croutes sur la route pour $2 et $1.25 pour une bière.

Tout le long de la route, plusieurs Casas affiche un signe bleu qui ressemble à une ancre de bateau. Cela nous indique qu’ils offrent une chambre pour la nuit. Le prix varie de 20 à 30$ la nuit et inclus souvent le déjeuner.

lundi 19 janvier 2015

Marina Bahia De Vita, Dentiste à Cuba



Pierre s’est cassé une dent il y a 3 semaines. Nous nous rendons à la clinique internationale pour voir un dentiste. Janick, de la marina de Vita nous a pris un rendez-vous.

On arrive une bonne heure à l’avance. Le dentiste, Miguel, fait passer Pierre immédiatement. Je suis surprise de voir la rapidité avec laquelle il ouvre la dent et retire le morceau cassé. Il y a de l’infection, la dent est morte. Il lui fait un plâtre avec antibiotique et nous demande de revenir dans 2 jours.

Je demande de vérifier un de mes dents. Il me fait un nettoyage et applique un plombage sur une carie en 20 minutes, tout ça pour 40$. Wow! Ça niaise pas.
 
La dent de Pierre est réparée, traitement de canal et reconstruction en trois rendez-vous rapides pour la modique somme de $175 CUC, ce qui revient à environ $230 canadien. Au Bahamas, un traitement de canal coute $1000 US. Chez nous c’est autour de $600 CA. Tous les soins dentaires sont disponibles et très bien fait sauf qu’ils ne font pas couronne, faute d’équipement.

On a loué une voiture, c’est ce qui revient le plus cher ici. Environ 60$ par jour. Mais ça vaut la peine car à la marina Bahia de Vita, il n’y a rien à faire à part prendre un apéro avec une nuée de moustiques insatiables qui te fond payer leurs consommations. De plus c’est un excellent abri en cas de mauvais temps, à tel point qu’il n’y a pas un souffle d’air. On étouffe littéralement sur le bateau en plus de devoir tout fermer pour que les moustiques restent dehors. Le soleil qui plombe en travers des micas rend la vie à bord insupportable, 36° à l’ombre dans le bateau, on « steam » comme une langouste dans un autocuiseur! On quitte le matin tôt et on revient après le coucher du soleil. Heureusement les nuits sont fraîches alors on ferme le « Florida room » pour bloquer les moustiques et nous pouvons dormir confortablement.

Le prix est très abordable, 0.75$ du pied par jour, eau et électricité incluses. Les prix sont très bons aussi pour du long terme. La marina est protégée et sécuritaire avec Gardien. Bon endroit pour laisser le bateau.

N’ayant plus de rendez-vous chez le dentiste, demain matin nous quitterons quelques jours  pour aller visiter l’île et dormirons dans des Casas de Cubain.

dimanche 18 janvier 2015

Cuba, une autre planète!

Cuba, c'est le premier pays qui nous dépayse à ce point. Il y a des vielles voitures américaines comme nous n’en avons jamais vue. Voici le topo :

Fidele Castro a mis les Américains dehors autour de 1960 alors rien n’est plus jamais entré des USA ici. Pourtant, les voitures américaines abondent, elles sont toutes de 1960 à plus vieille. Il y a des gens partout, en vélo de toutes sortes, incluant des antiquités, des voiturettes tirés par des chevaux et ou des bœufs. Ils portent des chapeaux de cowboy et autres mais c’est vraiment une autre planète. Jamais rien vue de tel. On se croirait dans les années 40 ou 50. Les Cubains n’ont rien mais c’est le peuple le plus heureux que nous ayons rencontré.

Un plaisancier Hollandais de la marina qui est venu en vacance pour un mois il y a six ans et qui n’est finalement jamais reparti, nous offre de nous conduire en ville. Super! Je veux aller à la banque pour changer mon argent Canadien. On monte dans sa Lada, on arrête acheter du pain et en route pour Holguín. Lors du trajet celui-ci commence à expliquer à Pierre qu’il y a des taxis là-bas et que nous pourrons faire du shopping. Hooo! On apprend donc qu’il ne revient pas à la marina… OK! Il faut dire qu’il est presque sourd car il lit sur les lèvres, on a du mal se comprendre, de plus on est arrivé ce matin et on n’a a presque pas dormi car on a navigué toute la nuit. Bon, Y a pas de soucis on reviendra en taxi une fois l’argent canadien changé.

Sur place, environ 40 minutes de voiture, il nous montre où est la banque et les taxis, nous dépose et quitte sur le champ. On se dirige à la banque puis on fait la queue. Pas beaucoup d’anglais ici mais on va se débrouiller. On entre mais un seul peut aller au comptoir. Je présente mes billets canadiens et la caissière me demande mon passeport. Je lui présente mes cartes d’identités et elle me répond. « You need passeport, sorry » QUOI! Nous ne savions pas que les passeports étaient nécessaires à la banque. On sort pendant que le gardien se fond en excuse aussi. Il me montre les heures d’ouverture sur la porte voulant dire de revenir demain, il ne parle pas l’anglais. Je lui fais signe qu’on n’a pas un sous en retournant les poches de ma jupe et dis que nous ne pouvons pas rentrer à la marina. On ne peut pas vraiment s’expliquer car la langue nous fait défaut.
 
Pierre et moi on se regarde abattu, on est à 40 minutes de voiture et n’avons aucune idée du chemin. Pas un peso en poche, pas de passeport ni de visa et l’autre hollandais a foutu le camp. Sans compter qu’on n’a pas dormi de la nuit, que mon pied blessé m’empêche de marcher et que le soleil va se coucher dans environ une heure. Bravo! Là on est dans de beaux draps.

J’ai une idée, on va retourner à la banque et demander qu’il téléphone à la marina pour que Janick, du service à la clientèle, lui explique l’affaire et lui donne mon numéro de passeport. Le gardien nous voit revenir et il me fait entrer immédiatement. Je tente d’expliquer en anglais-français coupé de quelques mots d’espagnole, on dirait que je parle chinois. Ils ne comprennent rien. La caissière me regarde inébranlable. Le Gardien me fait signe d'un doigt, « une minute » il revient et donne ses papiers d’identités à la caissière qui le regarde d’un air grave et désapprobateur. Il me fait signe d'y aller et fait signe à la caissière de s’exécuter. 

Elle me change mon argent canadien en pesos sur le nom du Gardien. La pression relâche, je suis si soulagé et fatigué, les larmes se mettent à couler toutes seules, le gardien n’y comprend rien, je devrais être heureuse là, pas pleurer, Pierre est aussi fatigué que moi et a les yeux pleins d’eau, personne ne nous comprend c’est frustrant, surtout avec un nuit blanche à notre acitf. Nous le remercions chaleureusement. Tous les deux un peu ébranlés de ne pas avoir pris plus de précaution dans ce pays que nous ne connaissons pas. Ça nous apprendra a suivre un inconnu, même bien intentionné. On s'en tire à bon compte quand même. On se dirige vers les taxis locaux le plus léger.
  
On fait le retour en taxi dans, je pense, une vielle Buick. Un vieux char des années 50! Quelqu'un sait quel est ce modèle? Le chauffeur met de la musique latine romantique, on prend place sur la banquette arrière et on roule doucement au soleil couchant. On se sent comme dans un film d’époque à l’eau de rose. Cette douce balade d'amoureux nous fait complètement oublier l’incident. Le paysage est sublime, il y des chevaux, des bœufs, des charrettes et des gens partout sur le bord de la route. Le chauffeur Cubain, aux larges épaules et taillé au couteau allume la lumière intérieur à un moment donné et regarde dans son rétroviseur pour s’assurer qu’on est heureux. Quand il constate que nous sommes langoureusement blottit l’un contre l’autre, il sourit et ferme la lumière en riant. Quel fin de journée fantastique!

  
Hasta Pronto!