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samedi 17 janvier 2015

Formalités Cuba

Contre toute attente, les formalités n’ont rien de compliqué ici à Bahia de Vita, c’est comme aux Bahamas sauf qu’ils sont 5 pour faire la même job que 2 Bahamiens font. On nous a même demandé si nous comptions recevoir des invités et il n’y a pas de problème à en avoir. On sort de la fiction qu’on entend depuis longtemps. Je le répète, il n’y a rien de compliqué et ce même, si on ne parle pas espagnol.

Nous sommes en approche de Bahia da Vita. C’est un des ports d’entrée côté Nord de Cuba, les deux autres sont Varadero et La Havane.

On fait un appel sur le VHF à 5MN de la côte. Aucune réponse. À environ 1MN on nous interpelle sur la VHF en anglais cassé par l’espagnol. On nous demande le nom du bateau, je ricanne en silence en pensant à sa tête quand il va entendre ce long nom français. « Le Temps de vivre II » il demande de répéter, ce que je fais. Il répond « Ok.. Ok lady, how much in the barka? » je réponds « dos » et j’ajoute « nosotros yagada belero, soy canadiénsé dé kébéc » on ne parle pas l’espagnol mais on fait un effort avec notre dictionnaire de langue. Il savait déjà qu’on était en voilier et nous demande de baisser la voile. On s’exécute. Très courtois et sympathique jusqu’à maintenant.

On prend le canal balisé et nous nous rendons jusqu’à la marina De Vita. On était pour manquer une bouée quand on entend au VHF « Hey LADY! Turn right, right! » OUF! Merci, on entre maintenant dans le canal et on nous demande de jeter l’ancre juste devant la marina car le docteur va venir à bord.

Le docteur, Rolando, monte à bord, nous pose quelques questions et prend notre température avec un thermomètre qu’il pointe entre nos deux yeux. C’est pour l’Ébola! Je lui offre un thé, il accepte mais quand je lui sers il me demande comment ça marche car il n’a jamais bu de thé de sa vie! Je suis très surprise mais je lui prépare et il demande du sucre. Il en met  plein! Il dit que les Cubains aiment le sucre. On peut maintenant abaisser notre drapeau jaune (drapeau de quarantaine en arrivant dans un nouveau pays) on s’amarre ensuite à la méditerranéenne sur le quai de la marina. Un douanier arrive, il vient nous faire remplir les papiers, ils parlent tous un peu anglais mais on comprend certains mots d’espagnol qui sont comme le français. Il nous demande « do you have beer? » malheureusement non car Pierre ne boit pas, il a seulement de la sans alcool. Il ajoute « soft drink? » oui je lui donne et il la boit à grande gorgée. Il est jeune, très mince et bouge rapidement par mouvement sec, allumé en tout cas. Un autre douanier arrive, un cubain tel qu’on les imagine, relaxe avec un ton doux et jovial. 
 
Le Chico s’est empressé de caler sa cannette et de la mettre sur le comptoir avant que son collègue, plus vieux, n’entre dans le bateau, ça m’a fait rire. Un formulaire de 3 pages à remplir et c’est fini. Pendant ce temps le Chico « speedy » fouille partout et regarde les friandises dans les étagères et choses qui s’y trouvent avec des yeux grands comme des dollars. Avant de quitter le Chico me demande si on n’a une clé USB de trop car il a brisé la sienne et il ne peut pas s’en procurer une autre. Je lui dis que je vais vérifier ça pour lui et lui apporter si je peux. Le douanier nous a aussi dit qu’on ne peut pas apporter de VHF, ni de GPS en sortant de la marina et que si nous offrons un présent à un Cubain on doit l’aviser.

Pour finir c’est l’agriculture qui arrive. La femme reste sur le quai et l’homme monte à bord. Il  ouvre le frigo et me demande d’où viennent mes denrées et ce que c’est. Il demande si nous avons quelque chose qui vient d’Afrique et si nous y avons été. Ils ont peur de l’Ébola. Il ouvre ensuite les coffres et s’arrête sur un très gros saucisson que j’ai acheté en Floride. Il semble plus regarder avec envie notre nourriture que de vérifier le danger pour leur agriculture. Il montre le saucisson à la femme dehors qui semble tout autant impressionnée. Pierre et moi on se regarde du coin de l’œil en riant. J’ai failli lui offrir mais si on commence ça, il n’y aura pas de fin. Il faut donc être discret si on fait des cadeaux.

Il sort et dit au douanier, « nouveau record » pour le temps à faire nos douanes, en 1h30 tout était terminé. Il semble donc que d’habitude c’est un peu plus long. Nous avons un visa de trois mois et le cout d’entrée est de 55$ CUC plus 15$ chacun pour le visa. Seuls les Canadiens peuvent obtenir un visa de trois mois. Aussi, depuis vendredi 9 janvier, ils ont ouvert pour le commerce avec les USA. Ils prennent l’argent US. Par contre, Le douanier nous dit qu’un américain ne peut toujours pas entrer à Cuba avec son bateau. Pourtant 5 jours plus tard nous discutons avec un Américain qui venait de faire son entrée sans problème. Tout est défendu et finalement tout est permis.



2 commentaires:

  1. Bonjour, Je suis entrain de publier le Guide nautique des Bahamas et je vien de tomber sur cette page en cherchant une référence pour les formalités de douanes de Cuba. Me permettez-vous d'y faire référence dans ma prochaine publication ?

    Merci à l'avance de votre réponse.
    philippe pelletier

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    Réponses
    1. Oui en y inscrivant une note référant à mon blog et mon nom.
      Merci

      Judy Rondeau

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