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jeudi 24 novembre 2011

JACKSONVILLE

Jeudi matin 5h30, Ça y est c’est le grand départ. L’avitaillement du bateau est terminé.

Hier pour les dernières courses je me demandais ce qui se passait ici, il y avait foule dans les épiceries et magasins, une vrai frénésie au rayon de la farine, sucre et mélange à gâteaux. Je me demandais quel était la cause de cet embouteillage! Nous réalisons finalement que c’est le Thanksgiving!  Moi qui croyais avoir évité l’agitation de Noël et bien non. Il y a même un boxing day d’après Thanksgiving…  Incroyable!

Nous partons donc avec le lever du jour, le bateau rempli à bloc. Difficile d’imaginer tout ce qui peut tenir dans ce modeste bateau. Pierre n’arrive jamais à croire que je réussis à tout ranger dans le bateau sans que ça paraisse.

Nous larguons les amarres et jetons un dernier coup d’œil sur la marina. Les chênes recouverts de mousse sont vraiment magnifiques. Ils sont gigantesques et filtres les rayons du soleil, on se croirait dans des bayous. La marée est basse et notre quille traine au fond, il était temps qu’on parte car nous aurions du attendre la marée montante. Nous nous engageons dans la St-John River sous un soleil radieux.

Nous avons environ 20 miles nautiques de fait et tout  va bien quand tout à coup! Le bateau ralenti  brusquement, j’ai l’impression d’avoir quelque chose d'accroché sur le devant de la quille! Je dis à Pierre qu’il y a un problème, ça ne va pas, on traîne un poids sous le bateau. Il me semble même qu'il pique du nez. Pierre décide de faire marche arrière pour voir s’il ne dégagera pas un corps mort ou autre chose de l'avant. En reculant on sent un roulement sous la quille et le moteur s’arrête net.

Nous mettons l’ancre sur le champ et même si Pierre aime bien se baigner, il ne prévoyait nullement faire son premier plongeon dans les eaux brunâtre de la St-John River. Il enfile son wet sut  et plonge dans l'eau à  température de 69°. Il constate que nous avons ramassé un « crab pot ». Nous trainions la cage et en reculant le cordage s’est enrouler autour de l’arbre de transmission et l'a bloqué et a étouffé le moteur. Un vrai champ  de mine, il y a des cage à crabe partout. Une vrai plaie, l’un d’eux a échappé à ma vigilance.

Pierre plonge avec un couteau entre les dents et coupe tant bien que mal le cordage enroulé serré, le coupe orin en a sectionné une partie mais il en reste. La visibilité est presque nul, on commence à distinguer les choses à 1 pied de distance. Pierre plonge à 3 reprises et réussit à dégager l’arbre de transmission mais non sans mal car il sort de l’eau une main ensanglanté. Comme il n’y voyait pas grand-chose il s’est coupé sur le coupe orin à quelques reprises.  Heureusement, ce ne sont que des coupures mineures.


Nous repartons et le trajet reprend son cours normal et nous redoublons de vigilance pour que cet incident qui ne nous était jamais arrivée ne se reproduise pas.

Pierre, Judy et Jeremy

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