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mardi 9 décembre 2014

Du rêve au cauchemar entre Little Shark River et Marathon

Nous sommes à Little Shark River, un ancrage des plus sauvages au beau milieu des Everglades. On lève l'ancre dès l'aube et on sort sur un horizon éclatant et nous déployons le genois. Nous naviguons à voile pure en direction des Key's, Boot Key, plus communément appelée Marathon. Une navigation formidable sous un soleil radieux. L'air est fraîche est la mer est calme. 

 Navigation au largue avec vent de NE de 15 à 20 noeuds. On file à une moyenne de 6 noeuds quand on entre dans un zone de "lobster trap" ou "crab pot" on doit donc être plus vigilent même si le fait que le moteur ne tourne pas réduit le risque de se prendre des ses bouées désagréables. Plus on progresse et plus il y en a, ça devient carrément ridicule on dévie notre trajectoire sans arrêt. Il y a à même qui sont dotés de deux flotteur relié par un cordage. C'est presque des trappes à voilier maintenant. On en revient pas et le temps d'un instant "toc toc boom" on vient d'en accrocher dans la quille. 

Zut! on tente de le déprendre en faisant un virement de bord et tout mais rien à faire.  Pierre jette l'ancre pour aller voir ça d'en dessous. l'ancre prend mais le vent et la houle ont monté et le bateau pique du nez et ressort sous l'effet des vagues qui nous rentre dedans. Je décide de donner une bonne longueur de câble pour tenter de libérer la Lobster trap et.... Eureka, trois boule sortent dont une qui est entre deux eaux. On lève l'ancre et on voit qu'une des pattes de notre Danforth heavyduty est tordus. On reprend notre route dans ce champs de mines, "attention... babôrd.... vite tribord... y'en a une autre à midi et une à 11h !"  un véritable cauchemar! On continu notre trajet à voile et juste en arrivant à 5 miles nautiques du pont de Marathon un autre cage se prend dans la quille. "Pas possible"
et ce malgré notre vigilance. On voit la cage trainer entre deux eaux derrière le bateau. Pierre coupe la corde en navigation et la cage coule. Il faut dire que nous naviguons toute la journée dans à peu près 10 pieds d'eau. On s'ancre encore une fois avant le pont pour que Pierre aille déprendre le flotteur qui ressemble à un bombe qu'on voit dans les cartoons. Il plonge et elle est juste prise derrière le coupe orin qui n'a pas pu la couper. On relève l'ancre et cette fois les deux pattes sont pliées rappelant les pieds d'une chaise berçante. 

On continue et entre enfin dans l'ancrage de Marathon avec ses 224 mouillages et encore plus de bateau, un vrai terrain de camping.

Un plansancier qui voit Pierre avec l'ancre dans cette état dans les mains en arrivant lui lance "HEY! How did you do that?" et lui propose de l'aider à la redressir dans un petit garage de travail équipé d'un étau. L'ancre redevient comme une neuve et nous profitons du mouillage avec l'arrivée d'un front froid pour la nuit.

1 commentaire:

  1. Moi pis les ordis ha ha. J'ai enfin trouve la facon de vous ecrire un petit mot. Je suis bien content que tout va bien et que vous etes rendu a Nassau. Je vous souhaite de passer de belle fete et un belle hiver. L'an prochain on va etre pas loin de vous et on prendra une bonne bouteille de vin ensemble. Bien hate de vous revoir. A+ Je vais trainer mon équipement de plongée au cas que je rencontrerais des cages, je n'ai pas le meme souffle que Pierre pour aller sous l'eau.

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